Le Conseil de sécurité vote le renouvellement du régime des sanctions

Mali

Le Conseil de sécurité doit voter, lundi, un projet de résolution portant renouvellement des sanctions contre le Mali, dont un gel des avoirs, une interdiction de voyager et une prolongation du mandat du Groupe d’experts sur le Mali.

La France, porte plume des résolutions sur le Mali, a fait circuler le projet de résolution la semaine dernière aux membres du Conseil de sécurité et a tenu une série de consultations le 19 août. Le projet de résolution comprend un gel des avoirs et une interdiction de voyager jusqu’au 31 août 2022, et une prolongation du mandat du Groupe d’experts sur le Mali jusqu’au 30 septembre 2022. Le Conseil de sécurité a établi le régime de sanctions au Mali en 2017 pour accroître la pression sur les parties signataires, le gouvernement et les groupes armés du nord du Mali, afin qu’ils mettent en œuvre l’Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, signé en 2015.
Depuis lors, le Comité des sanctions a imposé des sanctions à huit personnes, en décembre 2018 et juillet 2019, pour entrave à la mise en œuvre de l’accord, ainsi que d’autres violations telles que l’attaque des forces armées maliennes et l’entrave à l’acheminement de l’aide humanitaire. » Le Conseil de sécurité exprime dans le projet de résolution son impatience à l’égard des parties responsables du retard persistant dans la mise en œuvre de l’accord de paix. Le texte aborde en outre les troubles politiques au Mali provoqués par le changement non-constitutionnel du 18 août 2020 qui a poussé le président Ibrahim Boubacar Keïta à la démission, et le deuxième coup de force contre les autorités de transition du pays le 24 mai.
Il réitère les appels du Conseil aux autorités maliennes à mener à bien la transition politique dans le délai fixé de 18 mois, y compris l’organisation de l’élection présidentielle prévue le 27 février 2022, et réaffirme que le chef de la transition, le vice-président et le Premier ministre de la transition ne doit en aucun cas être candidat à l’élection. Aussi, le projet de résolution demande au Groupe d’experts de fournir au Conseil de sécurité, après discussion avec le Comité des sanctions 2374 du Mali, un rapport à mi-parcours au plus tard le 28 février 2022, un rapport final au plus tard le 15 août 2022, et des mises à jour périodiques entre les deux documents.
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