L’Algérie réitère son soutien «vigoureux» à la ZLECAf

Clôture de la 3ème session du Comité Technique Spécialisé de l’Union africaine

Les pays membres de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) dont l’Algérie ont identifié toutes les opportunités d’un marché africain propice et attractif.

Un marché à stimuler pour affronter l’après-Covid-19. Depuis l’initiation de ce projet, les autorités algériennes voient en ce marché une formidable opportunité à saisir et promettent de créer un véritable bloc commercial intégré pour renforcer les échanges commerciaux. Au cours de la réunion ministérielle de la 3ème session ordinaire du Comité Technique Spécialisé du Commerce, de l’Industrie et des Mines de l’Union africaine consacrée à l’évaluation des différentes stratégies de soutien logistique et financier du marché panafricain, l’Algérie a confirmé son appui «  aux différentes stratégies présentées et discutées au cours de la réunion, notamment la Stratégie africaine des produits de base, la politique de qualité en Afrique, le Plan d’action du Centre de développement minier en Afrique et le Système africain de classification et de gestion des ressources minérales et énergétiques », a indiqué un communiqué du ministère de l’Energie et de Mines. Ont pris part à cette rencontre, organisée par l’Union africaine, du 31 août au 3 septembre 2021, par visioconférence, les trois ministres de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, de l’Industrie, Ahmed Zeghdar et du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig.
Les trois ministres ont participé aux échanges et au débat autour de l’avancement du programme des projets de développement initiés par l’Union africaine et l’état d’avancement des projets déjà en cours de réalisation. Cette rencontre a permis aux « pays participants d’échanger et discuter sur les meilleures voies pour utiliser les capacités et les atouts du continent africain dans les domaines de la promotion des échanges commerciaux, de la promotion du développement industriel et de la valorisation des ressources minières dans l’objectif de mettre en œuvre le programme de développement de l’Union africaine sur le terrain », a rapporté la même source. Le renforcement des échanges commerciaux panafricains via le bloc commercial de la ZLECAf figure parmi les priorités des pays africains à l’œuvre depuis l’entrée en vigueur de cette zone de libre-échange au mois de janvier passé.
L’Algérie a déjà défini sa stratégie nationale et mis en place divers plans et initiatives en faveur des opérateurs économiques dans l’objectif de la production et l’exportation vers le marché africain, demandeur. Depuis plusieurs mois, les trois ministres multiplient les réunions de consultation et de travail avec les acteurs économiques publics et privés pour relever les contraintes réglementaires et techniques et même financières qui peuvent ralentir ou endiguer la circulation des marchandises au niveau des frontières pour le commerce transfrontalier. Cette rencontre a permis aux participants de faire un focus sur « le niveau de connaissance et d’adaptation des acteurs économiques de chaque pays aux conditions de la ZLECAf. L’Algérie à l’image des autres pays met les bouchées doubles pour permettre à ses opérateurs économiques de tirer meilleur profit du marché africain (1,2 milliard consommateurs potentiels) qui s’ouvre à eux.
C’est l’occasion aussi pour discuter de la stratégie à mettre en marche pour le redressement de l’Afrique après la pandémie qui a lourdement touché le continent et stimulé la reprise post-Covid-19. Pour rappel, la ZLECAf a pour visée la mise sur pied d’un marché unique pour « les marchandises et les services à travers l’élimination progressive des barrières tarifaires et non-tarifaires au commerce, conformément à l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA) ». Intervenant dans cette perspective, les trois ministres algériens ont mis l’accent sur « la nécessité d’intensifier et d’unifier tous les efforts pour parvenir à la reprise économique du continent post-Covid-19 », a indiqué le même communiqué, réitérant ainsi « l’appui de l’Algérie à l’étude des financements industriels, notamment après l’entrée en vigueur de la ZLECAf ».
Ils ont, également, « renouvelé l’engagement de l’Algérie à participer activement aux travaux de l’Union africaine et à déployer davantage d’efforts pour faire avancer l’Agenda africain de développement 2063 », selon la même source. Avant de se quitter avant-hier, après quatre jours d’échanges, les ministres africains dont les trois Algériens ont approuvé, unanimement, « le projet de Déclaration ministérielle de cette 3ème session ordinaire du Comité technique spécialisé sur le Commerce, l’Industrie et les Mines ».
Samira Takharboucht