Une enquête démontre que Pegasus n’est pas le premier logiciel espion utilisé par le Maroc

Le logiciel espion israélien Pegasus, utilisé par les autorités marocaines, n’est par le premier outil technologique du genre à avoir été employé par le Maroc qui, depuis 2009 déjà a opté pour des logiciels espions français et italiens, révèle une enquête du site Orient XXI.

«Pegasus ne représente que le dernier outil en date utilisé pour museler la presse indépendante et plus généralement la société civile. Certains, à l’image de Maâti Monjib, Omar Radi, Fouad Abdelmoumni, ou encore Aboubakr Jamaï ont appris avoir été ciblés par Pegasus en 2019 lors des révélations du Citizen Lab de l’université de Toronto. D’autres ont été avertis en juillet 2021 lors de la publication du Projet Pegasus comme Taoufik Bouachrine, Souleimane Raissouni, Maria Moukrim, Hicham Mansouri, Ali Amar, Omar Brouksy», indique le site spécialisé dans le monde arabe, Orient XXI.
«Ce n’est pas la première fois que le Maroc achète ce type d’outils, avec la bénédiction d’Etats peu regardants de l’utilisation qui en est faite. L’Italie a permis l’exportation des différents logiciels espions de la société Hacking Team qui proposaient une surveillance similaire à ce que permet aujourd’hui Pegasus. Des documents internes ont révélé que le royaume a dépensé plus de trois millions d’euros à travers deux contrats en 2009 et 2012 pour s’en équiper», indique l’article.
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