Le poulet cédé à 400 DA

La hausse des prix de la viande blanche persiste à Relizane

La viande blanche connaît une hausse ces derniers jours sur le marché local. La plupart des marchands de produits avicoles interrogés sur cette augmentation vertigineuse des prix du poulet, de la dinde ainsi que des œufs, ont répondu que cela est dû à la cherté des aliments du bétail et leur indisponibilité sur le marché algérien, ces derniers mois.

D’autres expliquent cette envolée par l’arrêt momentané de la production cet été, vu la multiplication des risques sur cette activité. En effet, alors qu’il était à 300 DA le kilogramme, il y a une semaine, le prix du poulet a atteint les 400 DA le kilogramme, hier, chez les vendeurs des viandes blanches au marché du centre-ville de Relizane. Lors de notre virée au marché couvert des fruits et légumes, nous avons constaté que les prix de poulet varient entre 400 DA et 420 DA chez les bouchers. Interrogé par nos soins sur cette flambée des prix qui s’installe dans la durée chaque été, un vendeur l’attribuera à la hausse du prix des grains ainsi qu’à la vague de chaleur qui sévit actuellement, soulignant que de nombreux poulaillers se trouvant dans les régions montagneuses sont dépourvues des climatiseurs et de système de ventilation, ce qui provoque des pertes aux professionnels des viandes blanches, ajoutant que pour compenser leurs pertes, les vendeurs procèdent à l’augmentation des prix. Des consommateurs surpris par la cherté du produit ont souligné ne plus acheter de poulet à ce prix, alors qu’il était considéré, auparavant, comme la viande du pauvre par excellence. Quelles que soient les raisons de la flambée des produits avicoles, cette filière est en pleine crise, et les professionnels du domaine ont tiré plusieurs fois la sonnette d’alarme dans l’espoir d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur la situation dramatique du secteur.

N.Malik