Rezig instaure une vente directe marchés de gros-consommateur

Dans le cadre de la lutte contre la spéculation

Le ministère du Commerce et de la promotion des exportations a appelé, dans un communiqué, tous les agriculteurs à la commercialisation de leurs différents produits directement au consommateur, au niveau des marchés de gros et de détail à travers tout le territoire national, à partir de dimanche et ce, dans le cadre de la lutte contre toute forme de spéculation.

«Dans le cadre des efforts consentis par le ministère du Commerce et de la promotion des exportations pour la règlementation et la régulation des marchés, notamment dans le cadre de la poursuite des opérations de lutte contre toute forme de spéculation, le ministère annonce que les agriculteurs sont habilités à commercialiser, sans autorisation préalable et sans le recours à un mandataire, leurs différents produits directement au consommateur, au niveau des marchés de gros et de détail à travers tout le territoire national et ce, à partir de dimanche 5 septembre 2021», a précisé la même source. Il faut noter que dimanche, le ministre du Commerce a donné des instructions «fermes» quant à l’impératif d’intensifier les opérations de contrôle au niveau des marchés de gros et de détail pour contrecarrer la spéculation, suite à la hausse des prix, relevée récemment, de certains produits de large consommation, notamment les fruits et légumes. Le ministre a présidé, dimanche par visioconférence, une réunion urgente réunissant les cadres centraux du ministère et les directeurs du Commerce régionaux et de wilaya, durant laquelle il a donné des instructions fermes pour contrecarrer toute forme de spéculation», avait-on précisé dans un communiqué du ministère.
Il a rappelé, à ce propos, «la décision d’autoriser les agriculteurs à vendre leurs produits directement aux consommateurs». De même qu’il a invité les directeurs du commerce à «appliquer les procédures nécessaires à l’encontre des commerçants ne respectant pas les deux instructions relatives à l’affichage obligatoire des prix et l’exposition de marchandises hors des locaux commerciaux, avec l’obligation de présenter la facture aux agents de contrôle», avait expliqué la même source. Dans ce sillage, il faut rappeler que le ministre du Commerce, Kamel Rezig, a présenté samedi, lors de la réunion du Gouvernement qui s’est déroulée au Palais du Gouvernement et présidée par le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, relatif à un projet de décret exécutif portant création du Réseau des laboratoires d’essais et d’analyse de la conformité des produits (Releac). Ce réseau des laboratoires d’essais et d’analyses de la qualité (Releac) dépendant du ministère de Commerce et de la promotion des exportations sera créé dans le cadre du dispositif de lutte contre les pratiques économiques frauduleuses, avait révélé le communiqué des Services du Premier ministre.
Ce projet de texte, enrichi et complété suite à sa présentation lors d’une précédente réunion du gouvernement, prévoit la refonte du réseau des laboratoires d’essais et d’analyses de la qualité (Releac) mis en place depuis 1996, et sa transformation en réseau des laboratoires d’analyse de la conformité des produits, avait indiqué la même source. «Il s’agit-là d’une action qualitative qui s’inscrit dans le cadre du dispositif de lutte contre les pratiques économiques et commerciales frauduleuses», avait souligné également le communiqué. Dans ce contexte, le projet de texte vise le renforcement du contrôle de la qualité par la consolidation des capacités analytiques des laboratoires nationaux relevant des différents départements ministériels et des laboratoires agréés activant dans le cadre de la protection du consommateur, notamment à travers la mise en place d’une cartographie nationale numérisée. Ce réseau de laboratoires représente un espace ayant pour objet de fédérer les compétences, mutualiser les moyens et les capacités analytiques et favoriser le travail collectif pour favoriser les actions d’intérêt commun en matière de protection du consommateur, avait-on notamment souligné.
Djamila Sai