1.366 listes de partis et 13 listes d’indépendants ont retiré les formulaires

Elections locales

Le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, a indiqué lundi à Alger que 1.366 listes de partis et 13 listes d’indépendants avaient retiré à ce jour les formulaires de souscription des signatures en prévision des élections locales du 27 novembre prochain.

Lors d’une conférence de presse animée au siège de l’ANIE, à l’issue d’une réunion, par visioconférence, avec les coordonnateurs des délégations de l’autorité au niveau des wilayas, M. Charfi a précisé que les préparatifs des élections locales «vont bon train», 1.366 listes de partis (1.327 pour les APC et 39 pour les APW) et 13 listes d’indépendants (8 pour les APC et 5 pour les APW) ayant d’ores et déjà retiré les formulaires de souscription des signatures en prévision de ces échéances, a-t-il dit. Les formulaires sont disponibles au niveau de toutes les délégations de l’ANIE à travers le territoire national, a-t-il rappelé. Concernant la révision exceptionnelle des listes électorales, qui a débuté dimanche, le président de l’ANIE a indiqué que les «premiers résultats montrent l’inscription de 25.813 nouveaux électeurs et la radiation de près de 42.000 pour cause de décès ou de changement de résidence».
Comme nous l’avons déjà signalé dans nos précédentes éditions, l’Autorité nationale indépendante des élections s’emploie à «réunir tous les moyens à même d’assurer la transparence et la régularité du scrutin et de permettre aux citoyens d’exercer leur droit en toute souveraineté et liberté», a affirmé M. Charfi, appelant l’ensemble des acteurs concernés par l’opération électorale à sensibiliser les citoyens à l’importance du vote à ce scrutin pour le «parachèvement de l’édification institutionnelle». Il a, par ailleurs, fait savoir qu’il sera procédé, pour la première fois durant la campagne électorale, à l’enregistrement des interventions des candidats à la radio et à la télévision au niveau de leurs wilayas de résidence afin de leur éviter le déplacement à Alger. Les avis des citoyens avec qui nous avons abordé le sujet des prochaines élections sont partagés.
Certains attendent ce rendez-vous avec impatience pour pourvoir désigner leurs représentants en toute transparence. Ces derniers ont indiqué qu’ils n’ont pas le droit de rater un rendez-vous aussi important que celui des élections locales. «On espère cette fois-ci mettre l’homme ou la femme qu’il faut à la place qu’il faut a indiqué Fadila, une fonctionnaire de l’éducation à la retraite. Ce n’est pas le cas de certains autres citoyens qui trouvent que par le fait de changer une personne par une autre n’apportera rien ni au pays et ni au peuple. Pour cette catégorie de personnes, l’Etat gaspille de l’argent dans ces élections dont les seuls bénéficiaires ne seront que les candidats…
Invités à donner plus de détails, nos interlocuteurs trouvent que les dirigeants des partis et même les indépendants n’ont pas de programmes politiques fiables à présenter aux électeurs. Ecoutons, un représentant de la société civile : «Je trouve que le changement attendu n’est pas pour demain et que les nouveaux élus ne seront pas meilleurs que leurs prédécesseurs. Si les élus sortants ont échoué dans leurs missions, il sera de même pour les nouveaux, car, ils partagent la même idéologie». Le même représentant de la société civile devait ajouter, je cite : «La chose la plus essentielle dans les élections est le changement dans les programmes politiques et non pas dans les personnes».
Moncef Redha