Face au Burkina, les Verts gagnent un point et gagnent l’invincibilité

Eliminatoires du Mondial-2022

C’est aussi cela le football : «Il n’y a pas de petites équipes», disait Djamel Belmadi.

Le nul ne signifie pas défaite, au contraire, une occasion de passer à la vérification des stratégies engagées pour cette rencontre qui devait être sienne, mais bon, la première mi-temps après le but inscrit dès les premières minutes pas Feghouli, personne ne pensait que le score allait s’arrêter à ce niveau, au contraire, la victoire était au bout des pieds des Verts. Que s’est-t-il donc passé, notamment en seconde mi-temps de ce deuxième match des éliminatoires du Mondial-2022 entre le Burkina Faso et l’Algérie ?

Pourquoi ce nul ?
A-t-on sous-estimé l’adversaire ? A-t-on changé de stratégie ? Ou alors, est-ce la température et le taux d’humidité qui seraient à la pointe d’excuse ? L’avis des techniciens interrogés, disent non, rien de cela. Le nul s’adosse à un relâchement au niveau de tous les compartiments, et à une accélération de l’agressivité affichée par les Burkinabès. Ce 29e match consécutif sans défaite aura pour les Fennecs des allures de contre-performance, même s’il faut relativiser étant donné qu’il s’agissait d’un match à l’extérieur contre l’adversaire le plus difficile du groupe. L’arbitrage a une petite part dans cette rencontre où tout était permis. Une perturbation s’est vite installée offrant ainsi des opportunités à l’adversaire pour aller occuper le carré de M’Bolhi et si ce n’est son expérience, les Verts auraient quitté Marrakech avec une défaite, que nous aurions appelé «surprise», indiquait un professionnel ex-joueur international joint par téléphone.

La qualification se concrétise
Les commentaires ne passeront pas. Les Verts retiendront une très bonne leçon, ce qui permettra au sélectionneur de poursuivre sa route vers la qualification. En outre, n’est-il que le fruit pour laisser la balle aux attaquants du Burkina ? «La route vers le Mondial-2022 ne sera pas si facile que ça pour l’Algérie !», estime un confrère d’une presse africaine. Un nul ne peut être indiqué, au contraire. Il est vrai qu’après le carton contre Djibouti (8-0), les hommes de Djamel Belmadi étaient attendus à une victoire et non à un (1-1) ce mardi à l’occasion de la 2e journée, «recevaient» à Marrakech (Maroc) et pas à Ouagadougou, faute de stade aux normes.

Seconde mi-temps : un virage mal pris
La soirée avait pourtant débuté, de manière idéale pour les champions d’Afrique en titre qui prenaient les devants grâce à Feghouli (0-1, 18e). De retour dans le onze, le milieu de terrain avait bénéficié d’un caviar de Slimani, préféré à Bounedjah, et surtout d’une passe lumineuse de Belaïli au départ de l’action. Il fallait même deux gros arrêts de Koffi face à Bensebaini puis Slimani pour empêcher les Algériens de creuser l’écart. Mais les Burkinabès commençaient à se réveiller avant la pause, à l’image de leurs ailiers de plus en plus remuants. La peur s’est installée, au moment où le sélectionneur tentait d’une manière intelligente d’alerter ses hommes sur les défaillances techniques qui se multipliaient. Sur le terrain, quelques signes de fatigue se signalent chez les attaquants, et c’est la raison pour laquelle Belmadi est allé au secours de cette branche d’attaque. «Nous avons pris note de ce qui n’avait pas fonctionné». Cette physionomie s’accentue au retour des vestiaires avec des Verts au bord de la rupture. Si M’Bolhi retardait l’échéance en réalisant des sorties courageuses.
H. Hichem