Un naufrage bien programmé

JSM Tiaret

Le club phare de Sidi Khaled chavire comme un bateau fou. Tout le monde rêve que le commandant de bord puisse mener le navire à bon port, mais en vain.

Ce n’est qu’un matelot engagé dans les rangs des grands, un naufrage bien programmé, ce qui poussa le wai de Déramchi Mohamed Amine de faire appel aux figures de proue du monde footballistique encadrés par les investisseurs locaux de remettre le train sur rails suite à la décision de la composante sortante laissant le club phare à l’image d’une bâtisse sinistrée. Cette rencontre qui est venu deux jours avant l’assemblée générale et un avenir proche du coup d’envoi de la saison sportive, mène le premier responsable de la wilaya et ses collaborateurs à sauver la JSM Tiaret suite au dépôt de la démission collectif des dirigeants samedi dernier, d’une part qui ont mené l’équipe au gouffre et d’autres part créer une crise sur les deux rives. Mais cet offre n’a pas laissé le chef de l’exécutif les bras croisés afin d’enterrer ce poison offert par la poignée brisée et ordonne les présents de mettre une fin à cette débâcle et de désigner un directoire. Des centaines de fans et amoureux du club phare de Sidi Khaled ont accueilli cette décision du wali et encouragent les nouveaux dirigeants en attendant les deux assemblées.
L’unique message des habaches, une fois le communiqué publié sur les réseaux, leur satisfaction est de mettre fin au naufrage annoncé et programmé par certains ennemis du club, afin de sauver ce qui peut l’être. Un retard bien calculé pour enterrer le maillot bleu sué par les Maidi, Benferhat, Japon, Zaoui, Rabet, Krimo, Kadi, Zine, Kada, Skander, Benyamina, Khellil, Barmati, Banus, Fernane, Ardjaoui, Derrar et les autres figures du Sersou. Aujourd’hui, à l’heure où le groupe de la division se prépare pour la première journée, Ezzerga quitte le monde footballistique. Le premier responsable du club reporte à chaque fois l’AG élective depuis la tombée du rideau, bafouant toutes les lois. Justement, en évoquant le volet juridique, pourquoi ne pas avoir préparé l’assemblée le jour même où les dirigeants avaient claqué la porte, en installant une commission pour ficeler les dossiers de candidatures des futurs boss ? Aujourd’hui, la JSMT est au bord de la crise sur le lit d’une division loin de son statut, à la recherche d’une prise en charge et d’une thérapie de choc.
Aucune désignation, aucun recrutement, les enfants du terroir remerciés, les figures de proues marginalisées, une bâtisse sinistrée, désertée par les dirigeants qui ont conduit les Bleus au fond du gouffre. L’armada des joueurs a préféré plié ses bagages et quitter Tiaret vers d’autres cieux, Tiaret carbure tout au long du parcours sans objectif, et pour rappel, l’accession ratée d’un cheveau devant l’OM Arzew, loin des bruits de notre fief connu par ses coups bas et ses complots car chez nous, tout se transforme et tout se règle par la suite. Tout le monde se souvient dans les moments difficiles, on s’était proposé de passer une petite annonce du genre : cède orphelin, plutôt Ezzerga en bon état. En vain. Les saisons se suivent et se ressemblent. Et pour revenir aux ex-présidents qui ont rendu «les sales tabliers» verbalement lors des assemblées houleuses tenues sans la présence des membres avec seules quelques figures venues de l’autre coin pour lever la main. Pour connaître les origines du mal qui ronge la JSMT, nul besoin de chercher ou de se renseigner longtemps. Le bloc a disparu avec Papa Jean et autres talentueux qui ont quitté ce bas monde en silence.
Qu’attend-on nous pour lever le petit doigt pour mettre fin à cette mascarade qui inquiète les observateurs de la balle ronde du Sersou ? Aujourd’hui, le wali a bien choisi le chemin de l’espoir avec la venue d’une armada de dirigeants connue et une pyramide de bailleurs de fonds. Aujourd’hui la nouvelle composante est sur le quai armé à dents avec le courage de remettre sur rails la JSMT afin de préparer la prochaine saison, elle qui risque des sanctions lourdes de la Fédération ? Tiaret ne mérite pas sa place au milieu d’un groupe déplumé déjà lors de son engagement. Il y a des années déjà, tout le monde rêvait du palier supérieur mais il y a eu un coup de «cou…teau» dans le dos… A quelques jours du jour «J», rien n’est fait malgré les sommes colossales injectées dans les caisses selon la déclaration du wali près de 4 milliards de cts. Plus grave encore, à un pas de la nouvelle saison qui pointe son nez, rien n’est encore fait, laissant ce club chavirer.
Les saisons se suivent et se ressemblent, le club perd ses couleurs suite aux défaillances, les comptes bloqués, les arrêts de saisie dont chacun trouve son compte pour s’enrichir sur le dos du maillot bleu. On compte quatre hommes forts, connus dans le monde footballistique encadrés par des hommes d’affaires qui courent dans tous les sens afin de reconstruire la bâtisse abandonnée. «Aujourd’hui, l’équipe ne risque pas de disparaître de la scène footballistique tant que les pouvoirs publics ont bien choisi le bon chemin». D’ailleurs, les supporters, à leur tête le comité, se sont rendus au cercle sportif pour rencontrer les nouveaux dirigeants. Le nouveau directoire désigné, réussira-t-il à effectuer une bonne préparation et travailler pour les mêmes objectifs et rendre au «Chabiba» son nom d’antan ?
Ce qui laisse supposer que la mission est difficile dans les prochains jours pour réussir à redonner un nouveau coup de starter à la JSMT. La réunion d’urgence avec la poignée désignée appuyée par les anciens joueurs et le soutien de la galerie des habaches, le maillot bleu trouvera sa place dans la cour des grands. Aujourd’hui, tous les regards sont braqués sur le fanion bleu où lit-on : enterrer le fardeau du passé et la décision du wali bien accueillie par le monde footballistique. A l’heure où nous mettons sous presse, certaines sources avancent la venue de l’ex-international Banus Med et le maestro Adda Maidi pour driver la barre technique et une vingtaine de joueurs du terroir convoqués, selon certains sources afin d’éviter toute sanction pour le club, et que la porte est ouverte aux candidats pour la présidence du club.
Hamzaoui Benchohra