Vers l’intégration du capital naturel dans le financement du développement de l’Afrique

Banque africaine de développement

Un nouveau programme visant à accélérer l’intégration du capital naturel dans le financement du développement de l’Afrique a été lancé en fin de la semaine par la Banque africaine de développement (BAD), a annoncé l’Institution sur son site web.

«Financé par la BAD, le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) et la Fondation MAVA pour la nature, le Programme sur le capital naturel pour le financement du développement de l’Afrique (Natural Capital for African Development Finance, NC4-ADF) a été inauguré lors d’une cérémonie solennelle organisée en visioconférence», a précisé la même source. Ce programme vise à accélérer la prise en compte du capital naturel dans des projets de financement d’infrastructures en Afrique et obtenir un consensus entre les banques de développement multilatérales (BDM) et autres partenaires sur le besoin de tenir compte du capital naturel dans les financements du développement de l’Afrique.
Dans ce cadre, la BAD a souligné qu’elle travaille avec d’autres institutions financières (Banque mondiale, Banque interaméricaine de développement, Banque asiatique de développement et la Banque européenne d’investissement) pour tendre vers un objectif commun et partager des pratiques exemplaires pour intégrer le capital naturel dans l’architecture de financement du développement. Ce «nouveau programme veut aussi inciter les agences de notation financière à intégrer la croissance verte et le capital naturel dans le risque souverain et les notations de crédit des pays africains», a-t-il expliqué. Il compte, parmi ses partenaires, la Plate-forme des connaissances sur la croissance verte (GGKP), le Fonds mondial pour la nature (WWF), l’agence allemande de coopération internationale pour le développement (GIZ) et le partenariat Economics for Nature (E4N).
Des responsables gouvernementaux et du secteur privé, des délégués de banques multilatérales de développement, dont la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement et des experts ont assisté à la cérémonie de lancement du programme qui s’étale sur la période 2020-2022. De son côté, le professeur Kevin Chika Urama, directeur principal de l’Institut africain de développement, a déclaré que «l’Afrique détient un énorme potentiel de ressources renouvelables et non renouvelables, notamment l’agriculture, les forêts, l’économie bleue, l’énergie, les industries extractives, qui constituent la pierre angulaire du capital naturel et pourraient être le fondement d’une reprise verte dans le continent».
Manel Z.