Tout va pour le mieux

Algérie-Arabie saoudite

Tout semble aller pour le mieux entre l’Algérie et l’Arabie saoudite. Le Président Abdelmadjid Tebboune, qui a reçu, mardi à Alger, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le Prince Fayçal Ben Farhan, a souligné, au cours de l’audience, «l’enracinement des relations bilatérales, leur solidité et la volonté de les renforcer davantage au profit de l’intérêt suprême des deux pays frères».

Le ministre saoudien des Affaires étrangères a transmis au Président Tebboune un message de son frère le Serviteur des Lieux Saints de l’Islam, le Roi Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud et du Prince héritier, concernant les relations fraternelles et séculaires unissant les deux pays. Dans une déclaration à la presse à l’issue de l’audience que lui a accordée le président de la République, le ministre saoudien des Affaires étrangères a affirmé que son pays était attaché à poursuivre la coordination et la concertation avec l’Algérie sur les questions régionales et internationales intéressant les deux pays, notamment l’action arabe commune, ainsi que la coordination des positions concernant l’Opep et l’encouragement des échanges commerciaux entre les deux pays».

Il a précisé, à ce propos, que les échanges commerciaux entre l’Algérie et le Royaume de l’Arabie saoudite «se sont remarquablement développé cette dernière année, atteignant plus d’un demi milliard de dollars en 2020». L’Emir Ben Farhan a évoqué l’évolution exceptionnelle des relations entre les deux pays à divers niveaux, en témoigne «la visite du Prince héritier saoudien à Alger et celle effectuée par le Président Tebboune au Royaume d’Arabie Saoudite en 2020, à l’invitation du Roi Salmane Ben Abdelaziz». La veille, lundi, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a reçu Abdullah Bin Nasser Abdullah Albussairy, qui lui a remis les copies figurées des Lettres de créances l’accréditant en qualité d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Royaume d’Arabie saoudite auprès de la République algérienne démocratique et populaire. Les médias qui ont cru pouvoir mettre la visite à Alger du ministre saoudien des Affaires étrangères en rapport avec la rupture des relations entre l’Algérie et le Maroc, ont été certainement déçus en prenant connaissance du démenti de Amar Belani, tout récemment nommé envoyé spécial chargé de Maghreb et du Sahara occidental. Il a fait savoir, hier dans une déclaration à Al-Chourouk Online qu’il n’en a pas été question, du tout, durant la visite du ministre saoudien des Affaires étrangères.

En réponse aux insinuations qui ont suivi l’annonce de la visite du chef de la diplomatie saoudienne, selon lesquelles il a proposé sa médiation entre l’Algérie et le Maroc, Amar Belani a fait savoir que cela n’était pas inscrit à l’ordre du jour du ministre saoudien des Affaires étrangères, le Prince Fayçal Ben Farhan. Il a expliqué que la visite du prince Fayçal Bin Farhan venait renforcer les relations bilatérales entre les deux pays, notamment en ce qui concerne le rétablissement des commissions mixtes et du comité de concertation politique entre les deux pays frères, et des consultations sur les dossiers énergétiques au sein de l’Opep, en plus de discuter sur la nécessité de réformer la Ligue arabe afin de donner une grande impulsion à l’action arabe commune, la rendre plus efficace, notamment au regard des questions d’actualité, au premier rang desquelles la cause palestinienne. Pour l’heure, l’Algérie est concentrée sur les conditions à réunir pour la réussite du prochain Sommet arabe prévu dans notre pays. Dans un tout récent entretien accordé à l’agence russe «Sputnik», le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger avait expliqué que la tenue de ce Sommet arabe en Algérie se voulait «un droit et un devoir», étant un pays arabe pivot capable de faire avancer les choses de façon positive, lorsqu’il conduit l’action arabe commune. Ramtane Lamamra a rappelé que «l’Algérie est également, poursuit-il, habilitée à opérer un bond qualitatif dans l’action arabe commune et faire en sorte que les aspects positifs prennent le dessus sur les points négatifs». Il estime qu’il faut «classer les priorités pour pouvoir se concentrer sur les éléments permettant aux pays arabes de parler d’une seule voix et de déployer les énergies de manière à réserver une place prépondérante aux Arabes et de servir leurs intérêts sur tous les plans».

Lakhdar A. Voir sur Internet www.lnr.dz.com­­­