Comment Israël soutien le Maroc contre l’Algérie

Adhésion a l’Union africaine, ONG et espionnage

« Israël devrait largement remercier le Maroc pour sa victoire contre les ennemis arabes pendant la guerre des Six Jours de 1967, selon les révélations d’un ancien chef des renseignements militaires israéliens », écrivait déjà en le journal israélien « The Times Of Israel ».

Le roi Hassan II a fourni des enregistrements top secrets des discussions entre les dirigeants arabes avant la guerre, dit l’ancien chef des renseignements militaires, le général Shlomo Gazit, cité au quotidien « Yedioth Ahromot », et cité par « The Times Of Israel ». Le Maroc espionnait donc les Arabes au profit d’Israël, et l’Etat soutient Rabat pour espionner l’Algérie. La reconnaissance illégale par l’Amérique de Donald Trump de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, en contrepartie de la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël n’est donc pas le seul deal conclu entre l’Etat hébreu et Rabat.
En 1965, le roi Hassan II a envoyé à Israël des enregistrements d’une rencontre cruciale entre les dirigeants arabes où ils discutaient de leur préparation à la guerre contre Israël, note « The Times Of Israël ».
En se fondant sur ces enregistrements, ainsi que d’autres renseignements rassemblés dans les années précédant la guerre, Israël a lancé une frappe préventive au matin du 5 juin 1967, bombardant les aérodromes égyptiens et détruisant presque tous les avions de chasse de l’Egypte, précise ce journal.
Ceci illustre les graves conséquences de la coopération engageant le Maroc et Israël. Le roi Hassan II avait initialement autorisé une équipe commune des renseignements intérieurs et extérieurs israéliens, le Shin Bet et le Mossad, connue sous le nom des « Oiseaux », à occuper un étage entier du luxueux hôtel de Casablanca où se déroulait la conférence. Cependant, craignant que les agents ne soient remarqués par les invités arabes, le roi leur avait demandé de partir à la veille de la conférence, témoigne le général israélien.

Le Maroc impose Israel a l’Afrique
Le retour du Maroc à l’Union africaine le 30 janvier 2017 a été décidé en coopération avec Israël. Le rôle du Maroc est de préparer l’adhésion d’Israël. Depuis, Israël a établi des relations diplomatiques avec nombre de pays, après avoir provoqué le génocide au Rwanda, et armé l’armée du Sud du Soudan. Les ONG israéliennes ont pris d’assaut l’Afrique pour espionnage, au nom d’activités humanitaires. Jeudi dernier, l’ambassadeur d’Israël en Éthiopie a soumis la charte d’Israël en tant que membre observateur à l’Union africaine. Là encore, le Maroc a apporté la contribution pour imposer Israël. Le Maroc avait déjà tenté d’accéder au chef d’Etat-major des pays membres du comité d’Etat-major opérationnel conjoint, CEMOC, au profit d’Israël, et espionner les pays du Sahel pour Israël.
L’Algérie a, a juste titre, empêché la tentative du Maroc. Ce pays n’avait aucun droit d’adhérer a ce comité d’Etat-major qui dépend de l’Union africaine. Le Maroc n’avait, a l’époque, pas rejoint l’organisation panafricaine. En outre, le Maroc ne peut pas être du CEMOC puisque n’a pas de territoires au Sahel. Les territoires du Sahel occupés par le Maroc sont ceux du Sahara Occidental colonisé. L’Algérie a empêché l’espionnage des pays de la région par le Maroc qui a espionné la Ligue arabe au profit d’Israël.
Le Maroc recours au mensonge en accusant, à tort bien sûr, le Front Polisario de coopération avec Daech. Le but du Maroc est d’obtenir la classification du Front Polisario comme organisation terroriste par la communauté internationale qui n’a pas été dupe et a refusé l’initiative du Maroc.

La guerre des sables
La coopération entre le Maroc et Israël, pays colonisateurs, ne date pas d’aujourd’hui.
En 1963, Israël a soutenu le Maroc dans la guerre des sables. L’Algérie venait d’obtenir son indépendance après la guerre de libération contre le colonialisme français, lorsque le Maroc attaqua l’Algérie pour l’accaparation de villes d’Algérie, dont Tindouf. En 2008 et dans un livre préfacé par un ancien chef du Mossad, Ephraïm Halévy, publié en hébreu par les éditions Matar, révèle les liens étroits entre Israël et le Maroc.
Le journaliste auteur de l’œuvre rapporte que le chef du Mossad de l’époque, Meir Amit, doté d’un faux passeport, a rencontré à Marrakech le roi Hassan II pour lui déclarer : « Nous pouvons, et nous voulons vous aider. » Le souverain alaouite a accepté l’offre israélienne. Ainsi, des instructeurs de l’armée israélienne ont ensuite entraîné des officiers marocains, formé des aviateurs, organisé ses services secrets, surveillé la construction de la barrière entre le Maroc et l’Algérie, vendu des armes, y compris des chars AMX-13 français, et équipé des embarcations de pêche avec des radars pour les transformer en gardes-côtes. Malgré le soutien d’Israël, le Maroc n’a pas pu remporter la guerre imposée à l’Algérie.

ONG israéliennes en Afrique
Depuis les années 2000, Israël a mobilisé de nombreuses organisations prétendues non-
gouvernementales, ONG. Le but est d’imposer l’Etat hébreu en Afrique.
En 2011, et tandis que la sécheresse frappait le Nord du Kenya, l’organisation d’aide aux réfugiés israélienne envisageait de livrer de la nourriture et d’autres denrées essentielles aux 100.000 résidents du camp de réfugiés de Kakuma.
L’une des nombreuses ONG qui cherche à améliorer les conditions de vie des Kenyans en important la technologie et l’expertise israéliennes. Leur travail est rendu possible par les relations amicales qu’entretiennent depuis longtemps Israël et le Kenya, ainsi que par la relative stabilité politique et économique du pays, note la presse d’Israël qui ne cite pas le travail d’espionnage réalisé par l’Etat hébreu. En 2019, une ONG israélienne Innovation Africa a été l’une des lauréats du prix InnoDip. Avec la coopération du Maroc, Israël a investi dans les conditions sociales très difficiles auxquelles les populations locales sont confrontées. La même méthode utilisée par les terroristes d’AQMI et de Daech pour recruter parmi les populations en difficultés.
Les terroristes qui se présentaient comme étant bienfaiteurs pour ces populations, prônent les discours radicaux pour recruter les « djihadistes ».
Israël exploite la détresse de ces populations pour imposer sa présence dans la région et recruter les espions. « Nairobi est un centre international pour le développement de l’Afrique de l’Est », explique Gilad Milo, le fondateur d’Israel for Africa, une ONG basée au Kenya qui enseigne aux jeunes comment cultiver en se servant des technologies israéliennes. « ça nous permet d’être en Tanzanie, en Ouganda, en Ethiopie, et le Burundi.
C’est un très bon creuset d’idées », note-t-il. Une offensive tous azimuts d’Israël en Afrique avec la coopération du Maroc. Le but est de mettre l’Algérie mal à l’aise. Israël participe désormais aux travaux de l’Union africaine, en tant que membre observateur. Certes, Israël n’a pas le droit au vote, mais participe aux activités de l’Union africaine et espionner. Israël a déjà fait ça avec la Ligue arabe avec la coopération du Maroc.
La connivence Israël-Maroc est motivée par la détermination de ces pays à poursuivre la colonisation de la Palestine et du Sahara occidental et lutter contre les pays qui, a l’instar de l’Algérie, militent pour l’indépendance des peuples. De nombreux Juifs qui militent pour la paix ont dénoncé le deal établi entre Israël et le Maroc et qui consiste en la reconnaissance illégale de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental occupé, en contrepartie du soutien d’Israël au Maroc contre l’Algérie.
Sofiane Abi