Ce que Bouteflika a laissé…

L’ex-Président est mort

La nouvelle a vite fait le tour du monde : l’ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika, est décédé vendredi à l’âge de 84 ans.

Le président Abdelaziz Bouteflika avait quitté le pouvoir le 2 avril 2019, au soir, suite à un mouvement populaire contre sa candidature à un 5ème mandat et appelant à un renouveau dans le pays. On dit que l’ancien chef de l’Etat est resté dans sa résidence médicalisée de Zéralda, près d’Alger où il a rendu son dernier souffle. Il n’avait plus aucun lien avec le pouvoir dont il s’était d’ailleurs pratiquement éloigné depuis sa maladie en 2013. Hier, un communiqué de la Présidence de la République a fait savoir que le Président Abdelmadjid Tebboune a décidé «la mise en berne du drapeau national à travers le territoire national, pendant trois jours, à compter de ce samedi, suite à l’annonce du décès de l’ancien Président, le Moudjahid Abdelaziz Bouteflika». Des médias ont rappelé hier le dernier message de Abdelaziz Bouteflika au moment de sa démission, dans lequel il demandait aux Algériens «pardon à ceux, parmi les enfants de ma patrie, envers lesquels j’aurais, sans le vouloir, manqué à mon devoir en dépit de mon profond attachement à être au service de tous les Algériens et Algériennes, sans distinction ni exclusive». Il avait exprimé sa confiance dans l’avenir, convaincu que «le processus national ne s’arrêtera pas et que viendront ceux qui continueront sa conduite vers des horizons de progrès et de prospérité en accordant, et c’est mon vœu, une attention particulière aux jeunes et aux femmes pour leur permettre d’accéder aux fonctions politiques, parlementaires et administratives». Dans ce message d’adieu, il estimait avoir apporté sa contribution à ce que «l’Algérie ait amorcé le 21e siècle en étant dans une situation meilleure» et il se félicitait «des progrès notables, réalisés dans tous les domaines». Parmi les objectifs, «réalisés», évoqués par Bouteflika dans son message, il y a, ce que l’on a appelé le processus de concorde civile, consacré le 16 septembre 1999 par un référendum qui a recueilli plus de 98% de suffrages favorables. Destinée à garantir le rétablissement de la paix et la stabilité dans le pays. Il engage une politique dite de «réconciliation nationale» qui a conduit, en septembre 2005, et conformément à sa promesse électorale, à l’adoption par un référendum populaire, d’une charte de réconciliation nationale, plébiscitée par 80% des Algériens. La politique de réconciliation nationale a été accompagnée, au plan extérieur, par un desserrement de l’étau international qui avait fini par isoler l’Algérie. Deuxième réalisation à laquelle fait sans doute allusion Bouteflka dans son dernier message : la construction de logements, avec la promesse d’éradiquer l’habitat précaire, ceci dans le cadre d’un programme d’investissements publics, qualifié d’ambitieux, financé par les recettes d’exportation des hydrocarbures. La manne pétrolière a permis également à Bouteflika de préserver la paix sociale. Une partie des recettes des ventes des hydrocarbures est allée dans les transferts sociaux : subventions aux produits alimentaires de base, aux carburants et à l’électricité. Malgré les conseils insistants de ses proches qui le poussaient à mettre fin aux subventions des produits de première nécessité, Bouteflika n’a jamais osé y toucher. L’aisance financière acquise grâce aux recettes d’exportation des hydrocarbures a été en partie, recyclée dans la dépense publique. Des investissements publics élevés ont été engagés pour la réalisation d’infrastructures de transport : extension du réseau routier, réalisation de nouvelles gares routières, et surtout le projet autoroute Est-Ouest, emblématique de ces investissements publics. En avril 2013, frappé par un AVC, Bouteflika ne peut plus gouverner comme avant. Le laisser-aller s’installe. Une minorité en profite pour s’en mettre plus encore plein les poches. Elle tente de l’imposer dans un 5ème mandat pour pouvoir continuer à profiter des avantages du pouvoir. Des manifestations populaires appuyées par l’Armée mettent fin à ce projet, en amenant Bouteflika à renoncer au 5ème mandat et à démissionner, le 2 avril 2019. Selon des indications données par les médias, se référant à des proches de la famille, Abdelaziz Bouteflika sera inhumé au Carré des martyrs du cimetière d’El- Alia. L’enterrement aura lieu dimanche après la prière du ‘’D’ohr’’, après un dernier hommage ouvert aux officiels et au public, au Palais du Peuple.

Le président Abdelaziz Bouteflika avait quitté le pouvoir le 2 avril 2019, au soir, suite à un mouvement populaire contre sa candidature à un 5ème mandat et appelant à un renouveau dans le pays. On dit que l’ancien chef de l’Etat est resté dans sa résidence médicalisée de Zéralda, près d’Alger où il a rendu son dernier souffle. Il n’avait plus aucun lien avec le pouvoir dont il s’était d’ailleurs pratiquement éloigné depuis sa maladie en 2013. Hier, un communiqué de la Présidence de la République a fait savoir que le Président Abdelmadjid Tebboune a décidé «la mise en berne du drapeau national à travers le territoire national, pendant trois jours, à compter de ce samedi, suite à l’annonce du décès de l’ancien Président, le Moudjahid Abdelaziz Bouteflika». Des médias ont rappelé hier le dernier message de Abdelaziz Bouteflika au moment de sa démission, dans lequel il demandait aux Algériens «pardon à ceux, parmi les enfants de ma patrie, envers lesquels j’aurais, sans le vouloir, manqué à mon devoir en dépit de mon profond attachement à être au service de tous les Algériens et Algériennes, sans distinction ni exclusive». Il avait exprimé sa confiance dans l’avenir, convaincu que «le processus national ne s’arrêtera pas et que viendront ceux qui continueront sa conduite vers des horizons de progrès et de prospérité en accordant, et c’est mon vœu, une attention particulière aux jeunes et aux femmes pour leur permettre d’accéder aux fonctions politiques, parlementaires et administratives». Dans ce message d’adieu, il estimait avoir apporté sa contribution à ce que «l’Algérie ait amorcé le 21e siècle en étant dans une situation meilleure» et il se félicitait «des progrès notables, réalisés dans tous les domaines». Parmi les objectifs, «réalisés», évoqués par Bouteflika dans son message, il y a, ce que l’on a appelé le processus de concorde civile, consacré le 16 septembre 1999 par un référendum qui a recueilli plus de 98% de suffrages favorables. Destinée à garantir le rétablissement de la paix et la stabilité dans le pays. Il engage une politique dite de «réconciliation nationale» qui a conduit, en septembre 2005, et conformément à sa promesse électorale, à l’adoption par un référendum populaire, d’une charte de réconciliation nationale, plébiscitée par 80% des Algériens. La politique de réconciliation nationale a été accompagnée, au plan extérieur, par un desserrement de l’étau international qui avait fini par isoler l’Algérie. Deuxième réalisation à laquelle fait sans doute allusion Bouteflka dans son dernier message : la construction de logements, avec la promesse d’éradiquer l’habitat précaire, ceci dans le cadre d’un programme d’investissements publics, qualifié d’ambitieux, financé par les recettes d’exportation des hydrocarbures. La manne pétrolière a permis également à Bouteflika de préserver la paix sociale. Une partie des recettes des ventes des hydrocarbures est allée dans les transferts sociaux : subventions aux produits alimentaires de base, aux carburants et à l’électricité. Malgré les conseils insistants de ses proches qui le poussaient à mettre fin aux subventions des produits de première nécessité, Bouteflika n’a jamais osé y toucher. L’aisance financière acquise grâce aux recettes d’exportation des hydrocarbures a été en partie, recyclée dans la dépense publique. Des investissements publics élevés ont été engagés pour la réalisation d’infrastructures de transport : extension du réseau routier, réalisation de nouvelles gares routières, et surtout le projet autoroute Est-Ouest, emblématique de ces investissements publics. En avril 2013, frappé par un AVC, Bouteflika ne peut plus gouverner comme avant. Le laisser-aller s’installe. Une minorité en profite pour s’en mettre plus encore plein les poches. Elle tente de l’imposer dans un 5ème mandat pour pouvoir continuer à profiter des avantages du pouvoir. Des manifestations populaires appuyées par l’Armée mettent fin à ce projet, en amenant Bouteflika à renoncer au 5ème mandat et à démissionner, le 2 avril 2019. Selon des indications données par les médias, se référant à des proches de la famille, Abdelaziz Bouteflika sera inhumé au Carré des martyrs du cimetière d’El- Alia. L’enterrement aura lieu dimanche après la prière du ‘’D’ohr’’, après un dernier hommage ouvert aux officiels et au public, au Palais du Peuple.

Lakhdar A.

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