«Le pouvoir d’achat des Algériens doit être réévalué»

Sami Agli, président de la CAPC

Le Plan d’action du Gouvernement de Aïmene Benabderrahmane présenté, la semaine dernière, aux députés de l’Assemblée Populaire Nationale (APN), est considéré comme «le plan de la dernière chance», selon le président de la Confédération algérienne du patronat-citoyen (CAPC), Sami Agli.
C’est sur les ondes de la Radio algérienne de la Chaîne lll, dans l’émission «L’invité de la rédaction», que le président de la CAPC s’est exprimé sur le Plan d’action du Gouvernement adopté jeudi par les députés de la chambre basse du Parlement. «Tout le monde est dans une réelle attente de ce renouveau économique qui n’est pas un choix mais une obligation pour pouvoir avancer», a-t-il affirmé. Avec plus d’un million d’emplois perdus et un nombre inquiétant d’entreprises en difficulté, l’économie nationale nécessite, selon l’intervenant, «une relance urgente».
Dans ce sens, il a mis l’accent sur la nécessité de commencer préalablement «par un diagnostic réel de l’entreprise et de l’économie d’une manière générale» afin de trouver les mécanismes adéquats à ce renouveau économique. Dans cette perspective, le président de la CAPC a affirmé que «le pouvoir d’achat des Algériens qui a pris un sérieux coup durant ces dernières années doit être réévalué pour relancer la consommation et par conséquent la machine économique. «On ne peut relancer l’économie sans un pouvoir d’achat stable et fort», tranche-t-il.
Au sujet des entreprises en difficulté, l’invité de la Rédaction a plaidé en faveur du déblocage des projets d’investissements, d’une lutte conséquente contre la bureaucratie, d’un système bancaire plus souple et d’une bonification des taux d’intérêt notamment dans cette période de crise sanitaire et économique.
Dans ce cadre, il faut rappeler que le Premier ministre qui répondait, jeudi, aux préoccupations des membres de l’APN dans le cadre du débat sur le Plan d’action de son Gouvernement, a souligné que «la hausse de certains produits alimentaires comme les légumineuses était essentiellement due à la hausse importante enregistrée sur les marchés mondiaux, induite par les retombées de la pandémie (Covid-19)». La pandémie du nouveau Coronavirus a engendré une hausse des coûts de la production et du fret international, en sus de la hausse des prix de certains intrants, ce qui a provoqué une hausse des prix sur le marché national, selon les explications du Premier ministre. Dans ce contexte, M. Benabderrahmane a précisé que la hausse de ces produits «est conjoncturelle, encouragée par la cupidité et les pratiques immorales, voire illégales de certains vendeurs sans scrupules». Pour préserver le pouvoir d’achat du citoyen, le Gouvernement a pris une série de mesures «urgentes pour assurer un approvisionnement régulier du marché en ces produits, et a recouru à tous les mécanismes de régulation pour maîtriser la hausse des prix, en veillant à intensifier le contrôle, durcir les mesures coercitives contre les contrevenants et lutter contre le monopole et la spéculation». De même, le Premier ministre a indiqué que les prémices d’une reprise économique commençaient à se dessiner à l’horizon, après la stagnation induite par la pandémie (Covid-19).
Djamila Sai