Le réchauffement climatique pousse la population vers les villes

Maghreb

D’ici à 2050, la population urbaine des pays du Maghreb est appelée à croître pour atteindre 77% de la population totale. Du fait du réchauffement climatique, de 4,5 à 9 millions de migrants internes sont attendus dans les grandes villes.
Tunis. Mi-août. Le thermomètre affiche 48 degrés. Le précédent record (46,8°) de 1982 est battu. Si le nord et l’ouest de la France grelottent sous une goutte froide, tous les pays d’Afrique du Nord suffoquent sous un dôme de chaleur. Les habitants des grandes villes du Maghreb vont devoir s’acclimater à ces températures excessives. Ils vont être de plus en plus. Car ces mégapoles sont appelées à voir leur population s’accroître du fait du réchauffement climatique.
C’est du moins ce que prévoit la Banque mondiale dans un rapport publié lundi. Centrée sur les migrations internes des pays, l’étude révèle que les effets du changement climatique (sécheresse, élévation du niveau de la mer) pourraient entraîner la migration de plus de 216 millions de personnes dans leur propre pays d’ici le milieu du siècle, soit 3% de la population des régions concernées (Asie de l’Est et Pacifique, Asie du Sud, Europe de l’Est et Asie centrale, Afrique du Nord, Afrique subsaharienne et Amérique latine).
Pour la Banque, les pays d’Afrique du Nord pourraient enregistrer le plus grand nombre de migrants internes par rapport à leur population totale. Cette dernière est appelée à passer de 195 millions de personnes à 213 millions en 2050. Selon les trois scénarios climatiques envisagés, de 4,5 millions de personnes (2,1% de la population totale), dans le meilleur des cas, à 13 millions (6%), dans le pire des cas, seraient appelées à quitter leur région de leur pays d’ici à 2050.
C.P.