«Transformer le stade Miloud-Hadefi en un pôle de développement pour les athlètes»

Handisports  

,L’entraîneur national de para-athlétisme, Mohamed Krachai Kada, a plaidé, lundi, pour la transformation du stade Miloud-Hadefi à Oran en un «pôle de développement pour les sportifs aux besoins spécifiques».«Le stade Miloud-Hadefi, sis à Haï El-Othmania (ex-Maraval) est le site le mieux indiqué pour contribuer au développement du handisport à Oran. Je souhaite que les autorités concernées le mettent à la disposition des sportifs aux besoins spécifiques tout en prenant soin de le réhabiliter, vu qu’il se trouve actuellement dans un état qui laisse à désirer», a déclaré ce technicien à l’APS.
Mohamed Krachai Kada n’est autre que le coach des deux champions algériens, Kamel Kerdjana et Lahouari Behlaz, qui comptent à eux seuls 21 médailles sur le plan international.
«Le stade en question est notre seul lieu d’entraînement. On y trouve des difficultés énormes pour travailler dans la sérénité. On ne dispose même pas d’une salle propre à nous», a-t-il déploré. Pour le même coach, le handisport à Oran peut encore contribuer au développement de la discipline en Algérie, au regard des capacités énormes dont disposent les athlètes. «Outre Kerdjana et Behlaz, que j’entraîne depuis plusieurs années, une nouvelle génération commence à s’illustrer à Oran, à l’image de Bendida et Kellouche. A cette dernière d’ailleurs, je prédis un avenir radieux à condition qu’on y mette les moyens nécessaires, car c’est ce qui manque le plus à Oran. Je suppose que c’est le cas pour cette catégorie de sportifs un peu partout dans le pays», a-t-il encore regretté.
Le handisport algérien
«réhabilité»
Cette situation a poussé le même entraîneur à proposer la création d’un Comité paralympique algérien, profitant de l’intérêt particulier que commencent à accorder les pouvoirs publics aux athlètes aux besoins spécifiques.
«Je considère la cérémonie organisée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en l’honneur des médaillés aux derniers Jeux paralympiques à Tokyo, comme étant une marque de réhabilitation des sportifs aux besoins spécifiques. Le fait qu’il ait donné des instructions fermes pour les mettre sur le même pied d’égalité avec les autres sportifs est un grand acquis pour nous», a encore ajouté Mohamed Kada Krachai. Evoquant justement les Jeux paralympiques, déroulés récemment dans la capitale japonaise, le coach national, dont les deux athlètes qu’il entraîne, à savoir Kerdjana et Behlaz ont terminé respectivement 2e et 4e dans l’épreuve de lancer du poids, a qualifié de «très satisfaisante» la participation algérienne dans ce rendez-vous planétaire.
«Certes, par rapport à l’édition d’avant, tenue à Rio de Janeiro (Brésil) en 2016, nous avons remporté moins de médailles, mais il faut savoir que le niveau international a beaucoup progressé, au moment où nos athlètes manquent toujours de moyens pour améliorer leurs performances», a-t-il expliqué.
Il s’est, en outre, montré optimiste quant aux possibilités des athlètes algériens de revenir en force en vue des prochains rendez-vous internationaux, «surtout qu’on commence à voir réellement une nette volonté des responsables dans les différents niveaux pour prendre en charge cette catégorie de sportifs depuis que le président de la République a défendu notre cause», s’est-il réjoui.
Lors des Jeux paralympiques de Tokyo, l’Algérie a remporté 12 médailles (4 or, 4 argent et 4 bronze), soit quatre de moins comparativement à l’édition de 2016, rappelle-t-on.
R. S.