L’école numérique Abderrahmane El Akhdari réalise un bond qualitatif

Batna

, L’école numérique pilote, Abderrahmane El Akhdari de la ville de Batna, a réalisé un bond qualitatif une année après le lancement de l’expérience, selon le personnel pédagogique qui a accueilli, mardi, avec confiance et détermination les élèves, à l’occasion de la nouvelle année scolaire 2021-2022.

La directrice de l’école, Fadila Dahmane a souligné à l’APS que les effets du recours à la numérisation dans l’enseignement sont «palpables à travers les résultats obtenus par les élèves, notamment ceux de la 5ème année primaire, où le taux de réussite a été de 100%, tandis que le passage d’une classe à une autre pour le reste des scolarisés a été assuré avec d’excellents moyennes». Et d’ajouter : «Nous pouvons confirmer avec fierté que l’école Abderrahmane El Akhdari, en tant que modèle d’école numérique en Algérie, a gagné le pari, relevé le défi, et prouvé ses capacités sur le terrain».
Mme Dahmane a relevé que les enseignants et les élèves de l’école, où l’expérience a été lancée le 21 octobre 2020, reprennent les cours aujourd’hui alors qu’ils maîtrisent l’utilisation des tableaux interactifs et des tablettes et sont tout à fait prêts à accéder à la deuxième étape (connexion au réseau) après le grand succès obtenu durant la première étape (navigation).
La même responsable a également souligné que toutes les classes sont dotées de tableaux interactifs, et que chacun des 315 élèves inscrits dispose d’une tablette portant son nom, son numéro d’inscription, ainsi que les divers manuels scolaires de la classe préparatoire à celle de la cinquième année primaire, précisant que ces tablettes sont gardés dans les casiers des élèves.

Engouement des élèves et facilité de l’apprentissage
Selon l’enseignante principale, Salima Azil, la formation dont a bénéficié le personnel pédagogique dans le domaine de l’utilisation des techniques de l’informatique ainsi que les efforts des professeurs dans ce volet ont permis de maîtriser l’utilisation de ces équipements et à surmonter certaines difficultés. Pour cette enseignante, «le plus intéressant dans l’enseignement avec le tableau blanc interactif et les tablettes est l’engouement des élèves qui y trouvent un réel plaisir même si la méthode est épuisante un peu pour l’enseignant qui redouble d’efforts pour préparer les cours sur les pans pédagogique et numérique». De son côté, l’enseignant en classe de quatrième année, Bahloul Arafi, a indiqué que cette technologie moderne a facilité le processus d’apprentissage des élèves et contribué à augmenter leur attention grâce à l’utilisation de vidéos notamment, tout en réduisant le temps de l’enseignant qui peut désormais proposer plusieurs activités en une courte période ciblant tous les niveaux». Saïd Guerbazi, enseignant en classe de cinquième année, a admis pour sa part que l’expérience dans sa première année a été «riche, fructueuse et réussie», assurant que «les parents qui avaient exprimés des appréhensions au début, ont rapidement soutenu ce projet, après avoir constaté les résultats obtenus par leurs enfants et soulevé l’autre point positif de l’expérience qui est l’allégement du poids du cartable».
Le même enseignant a attribué le succès de l’expérience de l’école numérique à l’intensification des efforts entre enseignants, parents et tutelle, ainsi qu’à l’administration de l’école qui déploie des efforts dans le cadre de ce qui est qualifié de «projet de l’établissement» pour assurer la réussite de la deuxième et troisième étapes restantes, liées à l’évaluation avec un logiciel directement de la tablette vers l’ordinateur de l’enseignant.
Dans ce cadre, des formations internes ont été programmées au profit de l’équipe pédagogique, composée de 12 enseignants, pour mieux maîtriser les principes de l’informatique ainsi que des réunions de coordination au sein de l’école pour échanger des expériences et œuvrer à développer une base de données et d’informations pour chaque année dans le domaine de la numérisation, ajoute la même source.
Selon le directeur local de l’éducation, Alkama Bouras, l’idée de l’école numérique est inscrite dans le cadre de la transition vers une école de qualité en introduisant la technologie dans le processus éducatif à travers des logiciels et des applications électroniques qui remplacent les outils classiques du processus éducatif pour résoudre le problème du poids du cartable.
La wilaya de Batna avait abrité, 7 mois après le début de l’expérience, une rencontre régionale ayant regroupé 13 wilayas de l’Est portant sur l’école numérique sous la tutelle de la direction de la formation au ministère de l’Education nationale, en coordination avec le Centre national d’Intégration des innovations pédagogiques et de développement des technologies de l’information et de la communication. La rencontre avait pour but de clarifier les mécanismes de concrétisation de l’école numérique et de sa généralisation après le succès remarquable de l’expérience pionnière de l’école Abderrahmane El Akhdari, a encore souligné le même responsable.
Le lancement officiel du projet de l’école numérique pilote est intervenu le 21 octobre 2020 depuis cette école, conformément à la décision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de créer une classe ou une école pilote numérique.
L’établissement, désigné pour abriter la première expérience de l’école numérique à l’échelle nationale, est considéré comme l’un des plus anciens établissements d’enseignement de la ville de Batna.
Cette école, construite en 1852, avait porté plusieurs appellations durant l’époque coloniale, avant d’être baptisée du nom de l’érudit Abderrahmane El Akhdari après l’indépendance et de bénéficier d’une opération de réhabilitation en 2019.
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