Les douze travaux d’Aïmene Benabderrahmane au Sénat

Le PAG défendu bec et ongles par le Premier ministre

L’ouverture de l’espace aérien et maritime aux investisseurs privés, la concrétisation d’une autosuffisance alimentaire nationale, la récupération et la remise en route des entreprises industrielles publiques, le non-retour à l’endettement extérieur ni à la planche à billets, la relance de l’économie nationale, la lutte contre le chômage, la numérisation de l’administration publique, l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens et la révision des salaires, tels sont les plus importants points du Plan d’action du Gouvernement (PAG) défendus bec et ongles, ce mercredi, par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, devant le Sénat.
Après son adoption par l’assemblée populaire nationale (APN) la semaine passée, le PAG a été présenté cette fois-ci devant les sénateurs, lors d’une séance plénière présidée par le président du Conseil, Salah Goudjil, et présenté par le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane.
Répondant aux questions des sénateurs dans le cadre du débat du Plan d’action du Gouvernement, le Premier ministre a commencé par aborder la question de la hausse en continue des prix alimentaires sur le marché et ses répercussions sur le pouvoir d’achat des citoyens. Pour Aïmene Benabderrahmane, l’autosuffisance est le seul remède pour mettre définitivement le pays à l’abri de la fluctuation des prix et à la pénurie subite des produits de première nécessité.
Pour réguler les prix et combattre la fluctuation qui sévit sur le marché, la solution passe par la concrétisation d’une autosuffisance alimentaire, et pour réaliser l’autonomie alimentaire il faut arriver à l’accomplissement d’un développement économique digne de ce nom, et c’est l’un des objectifs clés du PAG, dira le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane.
Aussi, le PAG envisage d’intensifier les opérations de contrôle et de durcir les mesures coercitives contre les contrevenants et les spéculateurs, principaux facteurs à l’origine de la hausse des prix.
Répondant à une question sur les moyens de financement de l’économie, notamment pour ce qui concerne le Plan d’action du Gouvernement, le Premier ministre et ministre des Finances promet que l’Etat ne recourras pas à l’endettement extérieur ni même à la planche à billets et que, en revanche, useras à la politique de rationalisation des dépenses et de maîtrise des importations.
Aïmene Benabderrahmane a prévu, dans ce contexte, une baisse de la valeur des importations de l’Algérie à la fin de l’année 2021 de plus de la moitié de la valeur enregistrée en 2014 pour atteindre 30,4 milliards de dollars, arguant que cette baisse traduit «le niveau de la corruption et du gaspillage que connaissait le pays» durant les précédentes années.
Abordant une question sur la politique des salaires, le Premier ministre a déclaré que cette question est prise au sérieux par son Gouvernement tout en promettant un traitement et une approche participative inclusive, dans le cadre d’une large réforme du système de la Fonction publique et la révision minutieuse des salaires dudit secteur. Concernant la préservation du pouvoir d’achat des citoyens en ces temps durs, sur ce plan le Premier ministre a expliqué que le seul remède demeure dans la relance dynamique de l’économie nationale, la création de richesses et d’emplois.
Pour ce qui est du secteur de l’industrie publique, le PAG présenté par Aïmene Benabderrahmane aux sénateurs propose une batterie de mesures à commencer par la récupération et l’exploitation judicieuse de l’ensemble des entreprises industrielles publiques et l’amélioration de la gouvernance des entreprises publiques et ce, dans le but de créer une contribution et une diversification industrielle nationale. Selon le Premier ministre, l’Etat a procédé actuellement à la définition de ces entreprises et à leur mise en production, conformément à un cahier des charges rigoureux fixant l’efficacité et la rentabilité comme premier critère, avec la possibilité d’établir un partenariat avec le secteur privé, a ajouté le Premier ministre. Pour ce qui est du transfert numérique et la numérisation des services administratifs qui concernent directement le citoyen, le Premier ministre a indiqué qu’il s’agissait des «priorités» dans le Plan d’action du Gouvernement.
Le Premier ministre a promis devant le Sénat la mise en place au pays d’un bon débit internet et un développement de la maîtrise de la technologie, loin de la dépendance et la création d’un portail gouvernemental facilitant l’accès aux différentes services.
Il a annoncé, en outre, le lancement prochain de la plate-forme numérique nationale unifiée dédiée aux doléances des citoyens, laquelle fera obligation à tous les organismes publics de trancher ces doléances.
Enfin, le Premier ministre a annoncé devant les sénateurs l’ouverture officielle de l’espace aérien et maritime aux investisseurs privés, jusque-là non autorisé.
A cet effet, Aïmene Benabderrahmane a lancé un appel à ces derniers pour qu’ils investissent prochainement le domaine des transports aérien et maritime.
Sofiane Abi