Le souci de l’efficacité

? La rencontre Gouvernement-walis, la troisième du genre depuis l’élection du Président Abdelmadjid Tebboune, le 12 décembre 2019, se différencie des précédentes par le nouveau cadre juridique fondamental créé par la révision de la Constitution, adoptée par référendum le 1er novembre 2020, et par le renouvellement de l’Assemblée populaire nationale ainsi qu’au plan territorial, par la nouvelle organisation administrative à la suite de la création des wilayas dans le Sud du pays, et en perspective toute proche, les élections locales pour le renouvellement des Assemblées populaires communales et de wilayas (APC et APW). En outre, le Gouvernement a maintenant son Plan d’action approuvé par le Parlement.

La rencontre Gouvernement-walis se déroule avec des mentalités inspirées de la volonté d’édifier une Algérie nouvelle au profit de tous les Algériens. D’où, la réflexion sur une nouvelle approche en matière de développement local qui doit ouvrir des perspectives pour la mise en place d’un nouveau cadre de conception, de concertation, d’exécution, de suivi et d’évaluation des programmes locaux de développement. Car, il y va de l’efficacité de l’action des pouvoirs publics. Naturellement, à la base de tout, il y a la qualité des cadres et des décideurs, les aptitudes du personnel d’encadrement et les qualifications des agents chargés, sur le terrain, de l’exécution, qui doivent être motivés moralement et matériellement, en plus d’un sens civique élevé. Le cadre juridique est également important, il fixe les prérogatives et les limites de chacun de façon transparente. Enfin, il y a le contrôle sur la base de la loi, effectué par des personnes habilitées, qui sera sans doute facilité par la numérisation appelée à connaître des progrès plus rapides au vu des économies de ressources qu’elle va induire en ressources et en déplacements physiques pour les citoyens.

L’efficacité est à ce prix, surtout concernant les zones d’ombre qui exigent beaucoup de dépenses publiques, d’autant plus que les secteurs sensibles comme la Santé et l’Education ainsi que les autres services publics de base sont appelés à bénéficier d’une attention particulière. Les efforts seront orientés vers les défis que rencontre le pays. Les secteurs liés à la substitution aux importations dont la facture en devises est lourde devront être dynamisés mais aussi les grands projets structurants comme le port de Cherchell, l’exploitation des gisements de fer et de phosphates… Le chapitre sensible des transferts sociaux est au centre de l’attention, les nouveaux mécanismes doivent contribuer à alléger la pression sur le budget de l’Etat sans toucher au soutien des prix destiné aux couches défavorisées.
L. A.