Lettre ouverte à Monsieur

Le président du Conseil supérieur de la Magistrature, Le Président de la République,Le Premier ministre, Le Président du Sénat,  Le Président de l’APN, Le ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Le ministre de la Défense, Le ministre de l’Intérieur , Le ministre des Finances ,Le Directeur général de la Sûreté nationale,Le Président de l’Union des Ordres des avocats

 

Si j’ose aujourd’hui, vous interpeller par voie de presse, c’est que des magistrats du tribunal de Dar El Beïda ont franchi le Rubicon, dans l’affaire n° 055 instruite dans la Chambre 4 et jugée dans la Chambre 3, en agissant contre les devoirs de leurs charges et pervertissant toute la procédure judiciaire depuis l’instruction jusqu’au jugement.
Ces graves manquements à leurs devoirs par des magistrats de première instance, pourtant assermentés, ont des mobiles bien précis.
1er mobile : me condamner injustement pour dénoncé par voie judiciaire des criminels-corrupteurs, usurpateurs de la qualité d’actionnaires qui leur avait permis de détourner des coffres fragilisés de la BEA, plus de 852 milliards de centimes avec la complicité des cadres dirigeants de la BEA.
2ème mobile : discréditer Monsieur le Président de la République et tout son gouvernement en faisant fi de leurs autorités et de leurs engagements et en bafouant toutes les lois de la République,
3ème mobile : révolter les citoyens, publiquement, en leur démontrant que la justice, en Algérie, est un vain mot et que la corruption, parrainée par un général-major à la retraite depuis 1996.

En fait, de quoi s’agit-il ?
Tout d’abord, je dois rappeler certains faits importants à l’origine du harcèlement judiciaire dont je suis victime depuis 2011.
Entre juin 2004 et septembre 2007, j’avais travaillé au sein du groupe Taures en qualité de Directeur Central de la planification et du contrôle de gestion. N’étant pas associé et actionnaire, je n’assistais donc pas aux réunions des conseils d’administration et des assemblées générales ordinaires et extraordinaires de la société-mère, la SPA Taures Group et de ses quatre (4) filiales bénéficiaires de crédits de diverses natures (investissements, exploitations, etc.), à savoir, la SPA Taures Distribution de carburants, actuelle SPA PETROMAG, la SPA Taures Transfert de carburants, la SPA Taures Industries, actuelle SPA MBI et la SARL HUILIS TRADING. Donc, j’ignorais totalement, autant les contenus des statuts de ses sociétés que ceux de leurs bilans ou rapports de gestion. J’avais quitté ce groupe le 26 septembre 2007 pour plusieurs raisons dont les deux principales étaient les suivantes :
1): Détournements de chiffre d’affaires : Après avoir effectué un contrôle au sein d’une autre filiale, la SARL LINE, j’avais découvert qu’un directeur régional, ex-capitaine de l’armée, détournait partiellement des chiffres d’affaires. J’avais rédigé un rapport contre lui mais personne n’avait osé le licencier.

2)- Pour convaincre l’ex-ministre de l’Energie, Chakib Khellil de faire bénéficier une autre filiale de la SPA Taures Group, d’un crédit bancaire, cet ex-ministre a été invité pour visiter le site minier. Au cours de la visite, à laquelle je n’avais pas assisté, des informations erronées et gonflées à l’extrême ont été avancées.
Chakib Khellil avait demandé un rapport justificatif reprenant toutes les données avancées et affichées.
On m’avait sollicité pour rédiger ce «rapport mensonger». Ce que j’avais catégoriquement refusé de faire, sur la base de faux chiffres. C’est à ce moment-là que j’avais démissionné pour aller travailler dans une société étrangère, laissant derrière moi des projets encore non engagés. Le 4/6/2010, la fondation du groupe Taures, en l’occurrence Mosbah Habib Sid Ali Nabil, a été retrouvé mort, tragiquement et énigmatiquement par pendaison chez lui. En janvier 2011, les associés du défunt, à savoir Djouadi Abdelhamid, Haouache Kamel, son frère Chérif et deux (2) Français Olivier Versapieren et André Salmon, agissant au nom d’une société française, domiciliée au paradis fiscal du Luxembourg, m’avaient sollicité par l’intermédiaire de Haouache Kamel de revenir au groupe Taures en tant que président du Conseil d’administration qu’assumait le défunt avant sa mort.
Après plusieurs tentatives et insistances, j’avais accepté de revenir tout en ignorant complètement leurs plans machiavéliques. Abusant de mon ignorance totale sur toutes les sociétés du groupe Taures, de surcroît après presque quatre années d’absence, abusant aussi de ma confiance, je n’avais jamais pensé que Djouadi Abdelhamid, général-major, ancien moudjahid, pouvait être membre d’une association de malfaiteurs, usurpateur de la qualité d’actionnaire, corrupteur et surtout usurpateur de la qualité d’actionnaire, corrupteur et surtout traître à sa patrie en faveur des français, ces criminels algériens et français dont l’un des deux, André Salmon était un agent de la DST française, voulaient faire de moi un écran pour cacher encore leurs véritables intentions, notamment :
1)- Couvrir leur association de malfaiteurs et de nuisibles à la patrie ;
2)- Me pousser, à mon insu, à commettre des actes de corruption pour leurs propres intérêts ;
3)- M’amener à trahir, à mon insu, mon propre pays en faveur des Français ;
4)- Participer involontairement au sabotage de l’économie nationale;
5)- Et enfin, me faire tout endosser.
I)- LES ACTIONS ET MANIGANCES POUR FAIRE DE MOI UN CORROMPU :
Me connaissant déjà comme étant un fonceur qui se donne à fond dans son travail sans calcul et sans préjugés, Djouadi Abdelhamid m’appelait «mon ami» et les Haouache Kamel, Mourad et Chérif déclaraient publiquement que j’étais leur «grand frère».

I-1)- PREMIERE ACTION : DETOURNER DES DENIERS PUBLICS VIA LA BEA
La procédure habituelle utilisée par les associés du groupe Taures et les cadres dirigeants et la BEA était simple et facile : Etablir des dossiers fictifs et exprimer les besoins financiers à la BEA qui les accordait sans problème. Ignorant cette pratique, j’avais procédé au diagnostic des dix (10) projets du groupe Taures, tous inachevés et dont certains ne sont pas sortis de terre pendant tout un trimestre tout en accomplissant les activités quotidiennes. A l’issue de ce diagnostic, j’avais établi un plan de mise en opérationnalité de tous les projets au plus tard le 31/12/2011, en détaillant toutes les dépenses par nature et par mois. J’avais transmis un plan à la direction des engagements aux grandes entreprises (DEGE) dirigée par Latreche Lazhar, l’actuelle directeur général de la BEA. Celui-ci n’avait pas donné de suite pensant qu’il allait, sans doute, me pousser à le rappeler. Quelques temps plus tard, (plus de deux mois) Djoudi Abdelhamid m’avait demandé dans le bureau de Haouache Kamel et en sa présence, les suites réservées par la BEA à mon dossier ? Je répondis aucune.
Il prit alors le téléphone et appelait Latreche Lazhar en lui disant ceci : «C’est Djouadi à l’appareil. Monsieur Benchaba vous a transmis un dossier de crédit et vous n’avez pas donné de suite». Latreche Lazhar avait répondu ainsi : «Je suis en réunion, passez à mon bureau, je vous expliquerais». Djouadi Abdelhamid avait rétorqué méchamment ainsi : «Je ne viendrais pas à votre bureau. Vous êtes sous ma pente glissante». Et il coupa la communication. Un quart d’heure plus tard, Latreche Lazhar frappa à la porte du bureau de Haouache Kamel et entre. Il fut contrarié de me trouver avec eux. Après avoir embrassé Djouadi et Haouache, il déclara sans me regarder : «Moi, je ne parle qu’aux actionnaires». J’avais quitté le bureau de Haouache Kamel et regagné le mien.
Moins d’une demi-heure plus tard, Haouache Kamel entra dans mon bureau et me dit que Djouadi avait besoin de moi. J’avais été à nouveau dans le bureau de Haouache où Latreche Lazhar était toujours présent.
Se tournant vers moi alors que la première fois, il m’avait ignoré, il m’expliqua que je devais établir un rapport de gestion de l’exercice 2010 afin qu’il puisse remettre le dossier de demande de crédit au comité de crédit de la BEA, présidé par Loukal. J’avais refusé puisque je n’étais pas au groupe Taures en 2010.
Je m’étais rapproché du directeur de l’agence Ravin de la BEA pour savoir pourquoi la BEA n’avait pas donné de suite à la demande de crédit alors qu’il était de ses intérêts. Sa réponse était édifiante.

I-2)- DEUXIEME ACTION : COUVRIR LA SOCIETE FRANCAISE CONTRE LE TRESOR PUBLIC
La société française, dénommée KOUDIAT MINING HOLDING SA, n’avait pas libéré la totalité de ses promesses d’apport dont le restant dû dépassait les six (6) millions d’euros. Djouadi Abdelhamid et Haouache Kamel couvraient leurs amis français en faisant croire que ces derniers avaient libéré la totalité de leurs promesses d’apports. Plus grave, ils avaient été jusqu’à modifier la structure du capital social d’une filiale en augmentant leur taux de participation.

I-3)- TROISIEME ACTION : TENTATIVE DE SPOLIATION DES HERITIERS DU DEFUNT
Les Français avaient tenté, avec la complicité de Haouache Kamel et le consentement de Djouadi Abdelhamid, de spolier de leur héritage, la veuve et ses deux enfants mineurs, prévoyant de partager ces parts sociales entre eux.

I-4)- QUATRIEME ACTION : DETOURNEMENTS DE FONDS ET DES BIENS SOCIAUX
Les frères Haouache et Djouadi Abdelhamid ainsi que leurs nouveau complice Sadok Youcef détournaient les fonds et bien sociaux des sociétés du groupe Taures.

II) MONTANT TOTAL DES DENIERS PUBLICS DETOURNES VIA LA BEA
En usurpant la qualité d’actionnaires donc en se présentant comme actionnaires sur la base de statuts frauduleux, Djouadi Abdelhamid, Haouache Kamel et tous leurs associés avaient détourné de la BEA, avec la complicité de Loukal Mohamed, Latreche Lazhar et d’autres cadres dirigeants de la BEA le montant de 8.523.953.486,15 DA, sous couvert des filiales du groupe Taures :

(Suite en page 8)