Pour un recensement économique local afin d’identifier les structures et les moyens existants

Aïmene Benabderrahmane aux ateliers de la rencontre Gouvernement-walis

Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, est revenu sur la révision, dans les prochaines semaines, du Schéma national d’aménagement du territoire (SNAT), soulignant la nécessité de revoir plusieurs projets qui n’ont pas porté leurs fruits.«Pendant les années 2014, 2015 et 2016, plusieurs dépassements ont été enregistrés concernant l’aménagement du territoire et ayant induit un recul dans le développement local et la réalisation de certains projets qui n’avaient pas d’utilité ou un besoin pour la population», a-t-il indiqué.
S’exprimant lors d’une visite aux cinq ateliers organisés dans le cadre de la rencontre Gouvernement-walis qui s’est ouverte à Alger, sous la supervision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, Aïmene Benabderrahmane, qui était accompagné des ministres de l’Intérieur, de l’Agriculture et de l’Energie, ainsi que du wali d’Alger, a considéré que cette situation requiert un retour au recensement économique au niveau de chaque wilaya et de chaque région, en vue, a-t-il dit, d’identifier les structures et les moyens existant dans chaque wilaya.
«Il n’est pas raisonnable qu’il y ait des disparités entre les régions en matière de développement local. La priorité reste la révision du SNAT, en vue de concrétiser un équilibre dans le développement durable et élaborer une vision à long terme pour le développement économique», a-t-il fait remarquer.
La révision du Schéma national d’aménagement du territoire (SNAT) dans les prochaines semaines, a poursuivi le Premier ministre, constitue une priorité pour le Gouvernement, dans le but de concrétiser un développement local équilibré.
«Parmi les plus importants défis, figurent la concrétisation de l’autosuffisance, à savoir, la sécurité alimentaire, la production des matières premières localement, ainsi que l’adoption d’une feuille de route sanitaire et éducative précise», a assuré le Premier ministre. Soulignant l’importance de respecter les critères des projets économiques et d’examiner tous les aspects, en termes de faisabilité du projet et de son importance, dans le cadre d’une approche participative.
Evoquant l’investissement, Aïmene Benabderrahmane a réitéré la disponibilité de l’Etat à soutenir les investisseurs.
«L’Etat ne ménagera aucun effort pour renforcer l’investissement», a-t-il affirmé, citant les exonérations fiscales pour soutenir l’investissement estimées à 500 milliards de dinars/an en plus des avantages fiscaux. Mais aussi la finalisation de la révision de la nouvelle loi sur les investissements pour davantage de flexibilité en vue d’en finir avec la bureaucratie qui a causé la fuite de nombreux véritables investisseurs vers des pays étrangers laissant la place aux pseudo-
investisseurs qui ont causé au Trésor des pertes considérables.
Le Premier ministre a, en outre, donné des orientations aux walis, à savoir de ne pas accorder des affectations aux projets avant de s’assurer que l’étude qui a été élaborée est complète et approfondie. Appelant, à l’occasion, les administrations à accompagner les investisseurs pour leur faciliter la tâche, non sans souligner, au passage, le rôle majeur des walis en la matière, d’autant que, a observé
Aïmene Benabderrahmane, la situation économique dans le pays s’améliore.
Enfin, le Premier ministre est revenu sur la décision relative aux unités industrielles (des dizaines) en attente d’autorisation pour entrer en activité les autorisant, à l’occasion, à entrer en production après, a-t-il dit, l’achèvement du recensement de la totalité de ces unités créatrices d’emplois et de richesse et leur étude au cas par cas.
Rabah Mokhtari