Mosaïque naturelle et cèdres à perte de vue

Parc national de Belezma

Le parc national de Belezma de Batna a révélé aux amoureux de la nature, invités à une sortie, organisée à la fin de la semaine passée par la direction de cette réserve, une mosaïque naturelle riche et variée où trônent les peuplements du majestueux cèdre de l’Atlas s’étendant à perte de vue. L’initiative a été une précieuse opportunité pour les chanceux participants, dont l’APS, de découvrir les zones vierges de ce parc que peu de gens connaissent en dehors du personnel du secteur forestier. Arrivés sur les hauteurs de la commune de Hidoussa, après avoir parcouru à bord de 4×4 une piste rocailleuse s’étendant sur huit km et qui est en fait le lit d’un oued sec, les invités du parc poursuivent leur ascension à pied de Ras Tarbaâth jusqu’à la maison de fortune de Tayeb Oumouhand Yahiaoui, unique habitant de ce site reculé. De prime à bord, le visiteur a l’impression qu’il n’y a pas âme qui vive à plusieurs kilomètres du site, alors que ce paysan affirme fièrement son attachement à sa terre qui renferme non loin de sa maison les restes de deux refuges en pierre utilisés par les moudjahidine et qui appartenaient à son grand-père Bachir et son père Mohamed. A ce propos, Tayeb a assuré qu’avant l’aménagement l’année passée d’une piste, les ânes et les mulets étaient les seuls moyens d’accéder à ce site dénommé «Imedhraouène» qui signifie en chaoui la poitrine dont il épouse la forme. Il a confié quitter rarement ce site qui était déjà occupée par ses aïeuls, où il s’adonne à l’élevage de quelques volailles et de vaches et la culture de pommiers et de pêchers en total symbiose avec la nature qui lui fournit du bois et de l’eau de source en attendant l’installation de panneaux solaires dont il vient de bénéficier. Selon la chargée du service de protection de la faune et de la flore du parc, Hind Samaî, cette localité est «peuplée de porc-épic, de perdrix et de reptiles ainsi que certains mammifères dont le loup et l’hyène rayée qui revient en force».
De son côté, le directeur du parc national de Belezma, Mohamed-Lamine Dehimi, a relevé que sur ce site apparait clairement la régénération naturelle du cèdre de l’Atlas reflétée par la présence de jeunes arbres d’âge très divers au côté des plus vieux spécimens, en plus de la présence de plusieurs autres espèces dont l’aubépine ou crataegus monogyna Ce circuit pittoresque est parsemé de paysages à couper le souffle qui concentrent, selon les explications des cadres de la réserve, les atouts naturels que renferme le parc de Belezma situé à sept kilomètres à l’Ouest de la ville de Batna.
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