L’Europe tire la sonnette d’alarme sur l’immigration clandestine

Une cinquantaine de cadavres repêchés sur les côtes espagnoles 

Les autorités françaises, par la voie du porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, ont annoncé à la fin du mois de septembre 2021 que la France veut l’expulsion de 8.000 sans-papiers algériens. Le porte-parole du gouvernement français a indiqué sur radio Europe 1 que les autorités judiciaires françaises ont ordonné à 7.731 sans-papiers algériens de quitter le pays entre le mois de janvier et juillet de l’année en cours, précisant qu’uniquement 22 migrants concernés ont rejoint l’Algérie, soit un taux de près de 0,2 %.

Pour Gabriel Attal, l’Algérie refuse de délivrer les autorisations consulaires, notamment des laissez-passer pour que l’expulsion puisse se faire. La France a décidé de réduire à 50% les délivrances de visas aux Algériens. Des dizaines de harraga sont signalés par le Centre international pour l’identification des migrants clandestins qui a tiré la sonnette d’alarme la semaine passée de la fin du mois de septembre 2021 sur l’augmentation des clandestins algériens arrivés avec des barques en bois sur les côtes espagnole en partance des côtes oranaises. Soit d’après François José Clémente, un membre du bureau, plus de 1.000 personnes accostées en une semaine dont des femmes enceintes et enfants. Cinquante (50) harraga ont trouvé la mort en mer dont une jeune fille enceinte originaire de Béjaïa. De nombreux corps ont été repêchés sur des plages d’Almeria, pas moins de 80 embarcations clandestines sont arrivées sur les plages de Murcie, Almeria, Alicante et aux îles des Baléares, signale-t-on de même source.

Drame en haute mer
Cela fait plus de dix années que l’hémorragie de la traversée de la mort continue encore. Certainement et sans le moindre doute, seul le Tout-Puissant peut arrêter la grande folie qui frappe l’esprit des harraga, en d’autres termes clandestins de la ville d’Annaba, (extrême Est algérien). Or, cela ne date pas d’aujourd’hui que les jeunes algériens fuient leur pays, c’est en effet depuis des années,
Mais c’est vraisemblablement depuis l’année 2006 que les jeunes de Bône la coquette sont obsédés par l’évasion vers les côtes européennes, ils sont plus nombreux à vouloir fuir dangereusement. L’équipe du gouvernement chargé de prendre le dossier des harraga n’avait même pas réussi à établir une biopsie du phénomène en question. La commission interministérielle était restée à la case de départ, impuissante à trouver une solution pour résoudre la problématique choquante et cibler les véritables causes qui sont à l’origine de ce fléau ravageur, constate-t-on. Un phénomène alarmant où des centaines et des centaines de jeunes algériens et africains à la recherche d’une vie meilleure hors de leur pays bravent presque chaque jour la mort avec une idée fixe : partir vaille que vaille. Des milliers de jeunes sans espoir ni avenir sont tous désormais obsédés par l’action de la «harga» afin de pouvoir rejoindre l’Europe via les villes d’Oran et de Annaba devenues avec la force des choses célèbres. En effet, avant de choisir les voies de la clandestinité, la plupart de ces jeunes citoyens à fleur de l’âge ont tenté de croire que parmi les leurs, ils finiront par trouver un emploi stable, un toit pour fonder une famille, ou du moins des gouvernants à même de leurs assurer dans leur pays un smig de dignité. Hélas rien de tout cela ! Et ils sont des milliers (3.000 candidats en 2006). Ces nombreux jeunes préparent la route d’avance pour quitter dans la majorité des cas leurs familles et entourage sans prévenir. Les circonstances du départ sont variables et critiques. Certains le font à l’improviste, souvent dans des conditions précaires sans avertir les parents et dans le plus grand secret pour ne pas faire partager à leurs proches leur pénitence. Le phénomène perdure et se banalise pendant que des jeunes venant de toutes les régions du pays tentent leur chance dès qu’une météo affiche un bon climat  et s’organisent de mieux en mieux. Ils sont jugés certes, malmenés aussi lors de leur arrestation, mais ils savent que la justice ne peut rien contre eux. Elle pourrait pourtant, puisque l’article 175 bis 2 (sortie du territoire sans autorisation) prévoit des peines d’emprisonnement ferme. Les condamner au vu des motivations qui les poussent au départ serait cruel. Aujourd’hui, la tragédie des harraga nous dévoile une face cachée d’une partie de notre jeunesse brisée qui nous fait mal, honte, autant qu’elle nous choque encore. Or, les gardes-côtes de la marine nationale sont parvenus ces dernières 48 heures à barrer la route à 37 clandos âgés de 22 à 42 ans, originaires d’Annaba. Ils étaient à bord d’une embarcation en bois équipée d’un moteur de 40 chevaux au large de la côte Ras Hamra à destination des côtes italiennes.

L’île de la Sardaigne : le grand rêve des jeunes
Certainement la Sardaigne est devenue île la plus convoitée par les touristes et surtout par les immigrés clandestins venant des pays magrébins à bord de petites embarcations de pêche, certains d’entre eux avaient réussi la dangereuse traversée en accostant vers les plus belles plages de île, comme croit-on savoir celles de Chia, la Cala Corsala et sur d’autres plages aussi. Les plus célèbres sont les dunes de piscines sur la Costa Verde, la Pelosa, la Cala Sisine et la plage de Sarena Scoada située à San Vero Milis. Son golfe d’Orosei constitue l’une des côtes les plus sauvages d’Italie, il se caractérise par des parois, des baies, des rives inaccessibles, des cavernes profondes et des plages merveilleuses. L’ile de la Sardaigne est une région autonome d’Italie depuis 1948 possédant une population évaluée à 1,6 million d’habitants et près de 1,3 million de locuteurs parlent la langue sarde avec un groupe majoritaire Sarde de 81,2%. Le Sarde, (Sardu ou Sadru) est l’une des langues romanes, soit 85% des résidents de cette ile comprennent ce langage. Dans cette optique, il convient de souligner que dans cette île réside une communauté de 28.500 habitants parlant le Catalan. La Sardaigne a été successivement envahie par les Phéniciens venus du Liban. La communauté sarde n’avait pas cessé de réclamer auprès de Rome des droits linguistiques dans les années soixante-dix dont le but d’une revendication de langue sarde comme une langue nationale avec un statut. Sur le plan de l’immigration clandestine qui notamment est devenu un phénomène alarmant où des centaines et des centaines de jeunes algériens et africains à la recherche d’une vie meilleure hors de leur pays bravent presque chaque jour la mort avec une idée fixe : partir vaille que vaille. Des milliers de jeunes sans espoir ni avenir sont tous désormais obsédés par l’action de la «harga» afin de pouvoir rejoindre l’Europe via les villes d’Oran et de Annaba devenues par la force des choses célèbres.
En effet, avant de choisir les voies de la clandestinité, la plupart de ces jeunes citoyens à la fleur de l’âge ont tenté de croire que parmi les leurs, ils finiront par trouver un emploi stable, un toit pour fonder une famille ou du moins des gouvernants à même de leurs assurer dans leur pays un smig de dignité. Hélas, rien de tout cela ! Et ils sont des milliers (3000 candidats en 2006). Ces nombreux jeunes préparent la route d’avance pour quitter dans la majorité des cas leurs familles et entourage sans prévenir. Les circonstances du départ sont variables et critiques. Certains le font à l’improviste, souvent dans des conditions précaires sans avertir les parents et dans le plus grand secret pour ne pas faire partager à leurs proches leur pénitence. Tel avait été le cas de ces dix jeunes candidats à l’immigration irrégulière partis sur une embarcation de fortune la nuit du 17 avril 2007 depuis la plage d’El Chatt, laissant derrière eux des familles en proie à un stress qui avait duré plusieurs mois. Des familles honorables, honnêtes, sans problèmes qui à leur tour découvrent le mépris et l’ingratitude des gouvernants. Durant notre enquête journalistique, nous avons eu l’occasion de prendre connaissance des multiples démarches et efforts entrepris par l’un des parents et lu la plupart des requêtes qu’ils avait remis en mains propres aux consuls de Tunisie à Annaba, le consul général d’Algérie à Tunis, l’ambassadeur de Tunisie à Alger ainsi qu’à notre ministère des Affaires étrangères à l’époque et bien plus. Pourquoi prendra-t-on autant de temps pour répondre à l’attente de ces pauvres familles ? Quand on sait combien les moyens de communications sont aisés. Si ce n’est le mépris de l’autre quand il est pauvre et démuni. Tout porte à croire que ces gens ne sont dignes d’intérêt que durant les courtes campagnes électorales pour leurs extirper leurs voix. D’autres par contre saisissent une opportunité après bien des hésitations et des peurs, pour ne pas dire des découragements, finissent par se décider. «La décision de partir tourne dans ma tête depuis trop longtemps», disaient-ils sans regret. En effet, ce fut une triste nuit du 17 avril 2007, à minuit, lorsque dix jeunes «brûleurs de routes» originaires de la ville d’Annaba avaient manifestement disparu aux larges des côtes tunisiennes après avoir embarqué à bord d’une embarcation de pêche très simple et fragile. A l’aide de boussoles avec aussi quelques litres d’huile d’olive et des pattes de datte, ils avaient décidé au péril de leurs vies de traverser les 280 kilomètres de la mer. Comment peut-on rester insensible face à cette mère démunie, contrainte de brader ses bijoux le dessein de se déplacer vers la Tunisie et qui finalement revient plus désemparée de n’avoir obtenu aucune nouvelle sur le sort de son fils. La même maman éplorée et vidée de ses forces de crier son indignation à l’adresse de nos responsables : «Nous nous résignons devant le sort qui nous frappe». Et d’ajouter : « je ne comprends pas l’indifférence et le mépris de nos gouvernants devant ce phénomène de société qui tourne à la tragédie, car c’est tous les jours ou presque que des départs dans les mêmes circonstances que celles de nos enfants ont lieu à partir de nos côtes». Et levant les mains au ciel pour se demander. « Si c’était le fils d’un général ou d’un ministre, on aurait certainement sorti toute la logistique, et ont aurait remué ciel et terre avec les fonctionnaires et les militaires payés avec l’argent du contribuable», avouait-t-elle. Nous nous en remettons à Dieu le Tout-Puissant.

Oki Faouzi