Exploitation, services et maintenance 100 % algériens

Remise en service du métro d’Alger

Le Directeur général de l’Entreprise du métro d’Alger (EMA), Ali Arezki, a annoncé, hier mercredi la fin du contrat de gestion avec l’entreprise française RATP et le passage à une exploitation à 100% par une entreprise et des équipes algériennes. «À partir de demain, ce sont des compétences et du personnel à 100% algériens qui vont assurer l’exploitation, le service et la maintenance du métro d’Alger», a indiqué le premier responsable de l’Entreprise du Métro d’Alger.
Intervenant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne dont il était l’invité de la rédaction, Ali Arezki a fait savoir que cette société à 100% algérienne a été créée dans le cadre de la promotion de l’outil national et la concrétisation de l’expertise algérienne. «L’opérateur étranger a été chargé de l’exploitation et de la maintemétro d’Alger dans le cadre d’une convention classique, non renouvelable, qui est arrivée à terme le 31 octobre 2020», a révélé le DG de l’EMA.
«Durant ces 9 années, a fait remarquer l’invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio algérienne, nous avons réussi à opérer un transfert de compétence et à former l’ensemble du personnel qui est versé aujourd’hui dans l’exploitation et la maintenance du métro d’Alger». Annonçant, à l’occasion, la reprise du service, après plus de 18 mois d’arrêt pour cause de pandémie de Covid-19, à partir d’aujourd’hui jeudi, à partir de 6h du matin. Une reprise, a-t-il dit, conditionné par un protocole sanitaire strict pour assurer la remise en service du métro.
En plus de l’obligation pour les usagers de porter le masque et d’utiliser du liquide hydro-alcoolique, l’EMA, a poursuivi Ali Arezki, prévoit d’effectuer des opérations de désinfection à longueur de journée. Mais aussi l’adaptation du programme d’exploitation en augmentant, a-t-il ajouté, le nombre de rames à 15 afin de réduire l’intervalle d’attente entre chaque train à 4 minutes 30 secondes, pour éviter l’entassement des usagers sur les quais et à l’intérieur des rames.
Seule la moitié des places, a fait remarquer l’invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio algérienne, seront exploitées dans chaque rame. Faisant cas de la mise en place d’un marquage au sol et d’un système de balisage pour canaliser les flux de voyageurs tout au long de leur parcours vers les billetteries, sur les quais et à l’intérieur des rames.
Le DG de l’Entreprise du Métro d’Alger (EMA) a, par ailleurs, fait état du lancement de deux extensions reliant respectivement le centre d’El harrach à l’Aéroport d’Alger, en passant par le quartier d’affaires de Bab Ezzouar sur 9 km avec 9 stations et la desserte de la commune de Baraki, très dense en population, à partir d’Ain Naâdja, sur 4,4 km, avec 4 stations. «Pour la première extension (El Harrach / Aéroport d’Alger, les travaux de génie civil avancent très bien, ils sont réalisés à plus de 70%. Celle-ci sera livrée au premier trimestre 2026. Pour la seconde extension, la livraison se fera en deux étapes, la première à la fin de l’année 2023, et la deuxième à la fin de l’année 2024», a fait savoir Ali Arezki.
Le Métro d’Alger qui s’étend sur 18,2 km de longueur avec 19 stations, a encore poursuivi le DG de l’EMA, a transporté plus de 45 millions de voyageurs durant l’année 2019.
«Ceci démontre l’importance de ce moyen de transport de masse et son utilité pour décongestionner une ville comme Alger».
Rabah Mokhtari