L’Algérie appelle à traiter les causes des déplacements forcés dans le monde

Le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU à Genève, l’ambassadeur Lazhar Soualem, a réitéré mardi les principales positions de l’Algérie sur la question des réfugiés, soulignant la nécessité de traiter les causes profondes des déplacements et mettant en exergue les efforts consentis par Alger en vue de contribuer au retour de la stabilité en Libye et au Mali. A l’occasion du débat général de la 72e session du Comité exécutif du programme du Haut Commissaire des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) tenu mardi, M. Soualem a réitéré «les principales positions de l’Algérie sur la question des réfugiés, en particulier la nécessité de renforcer la coopération et la solidarité internationales avec les pays d’accueil, de mettre en œuvre des solutions durables en faveur des personnes déplacées et de traiter les causes profondes de ces déplacements forcés, y compris dans le cadre des situations prolongées». «De telles solutions doivent favoriser la création de conditions propices au retour librement consenti, dans la sécurité et la dignité», a-t-il souligné, mettant en relief «l’engagement de l’Algérie notamment dans son voisinage, en matière de consolidation de la paix, de prévention et de résolution des conflits et de promotion de la réconciliation nationale». L’Ambassadeur a également mis en exergue les efforts déployés par l’Algérie pour contribuer au retour et au maintien de la stabilité en Libye et au Mali, en plus de l’octroi régulier d’assistance alimentaire et médicale aux pays confrontés à des crises humanitaires. Dans ce contexte, le chef de la délégation à Genève a affirmé la détermination de l’Algérie à poursuivre sa «bienveillante politique à l’égard des réfugiés», rappelant «les efforts nationaux visant à garantir la protection et l’assistance requises aux réfugiés du territoire non-autonome du Sahara occidental, première situation prolongée sous le mandant du HCR». M.Soualem a interpellé le Haut Commissaire des Nations unies pour les Réfugiés sur la nécessité d’adapter les besoins de ces réfugiés à leur nombre réel, soit 173.600 en plus du déplacement de nouvelles familles sahraouies vers les camps de Tindouf suite à la rupture du cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario, en novembre 2020. Le diplomate algérien a précisé que «la prise en charge des réfugiés sahraouis ne peut se limiter à la protection et à l’assistance, sans envisager la résolution de la cause profonde de leur exil forcé, à savoir l’occupation illégale de leur territoire» par le Maroc.
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