Le Polisario appelle à accélérer la décolonisation pour instaurer la paix dans la région

ONU

Le Front Polisario a souligné, dans son allocution devant la quatrième Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation, réunie à New York, l’impératif de prendre des mesures concrètes afin d’accélérer la décolonisation du Sahara occidental. «Il est temps pour la Quatrième Commission et l’ONU de prendre des décisions concrètes en vue d’accélérer la décolonisation de la dernière colonie en Afrique», a déclaré mercredi le représentant du Front Polisario auprès des Nations-Unies, et responsable de la coordination avec la Minurso, Sidi Mohamed Amar.
L’occupation illégale du Sahara occidental par le Maroc depuis 1975 et les tentatives de l’Etat d’occupation d’imposer un fait accompli et de s’opposer à la décolonisation du territoire sont un «camouflet pour tout ce que représente la quatrième Commission», a-t-il déploré. Dans ce contexte, il a souligné la nécessité de prendre des mesures concrètes pour accélérer la décolonisation du Sahara occidental «afin d’instaurer la justice, la paix et la sécurité dans toute la région». «Le temps ne permet pas de rendre compte en détail la situation du territoire du Sahara occidental, soumis à un processus de décolonisation», a ajouté le diplomate sahraoui. «Voilà près de trois décennies que le Front Polisario s’est engagé en faveur d’une solution durable et pacifique à la situation dans le territoire, à savoir l’organisation d’un référendum libre et régulier pour l’autodétermination des Sahraouis, accepté par les deux parties et appuyé par le Conseil de sécurité et l’AG de l’ONU», a assuré le représentant du Front Polisario auprès des Nations unies.
«Toutefois, en l’absence d’action décisive de la part de la communauté internationale en ce qui concerne le mépris du Maroc pour les mandats de l’ONU et ses résolutions sur le Sahara occidental, l’Etat d’occupation continue d’agir en toute impunité et poursuit ses pratiques coloniales et tentatives d’imposer la politique du fait accompli par la force au Sahara occidental occupé», a souligné M. Sidi Amar.
Et d’ajouter : «l’inaction face aux actions marocaines hostiles et déstabilisantes est à l’origine de la situation prévalant actuellement au Sahara occidental, marquée par les développements graves induits par la violation marocaine, le 13 novembre 2020, de l’accord de cessez-le-feu de 1991, ce qui a attisé à nouveau le feu de la guerre qui risque d’avoir de graves conséquences sur la paix, la sécurité et la stabilité dans l’ensemble de la région. M. Sidi Amar a exhorté l’ONU et la communauté internationale à prendre une position ferme à l’égard de la brutalité et de la répression infligée, au quotidien par les forces d’occupation marocaine aux civils sahraouis dans le Sahara occidental occupé, insistant sur l’importance de cessez l’injustice, dont sont victimes les Sahraouis.
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