Premier tour de manivelle d’un film sur Ali Laïmeche

Documentaire historique

Le premier tour de manivelle d’un film documentaire sur la vie du militant nationaliste Ali Laïmeche a été donné jeudi à Tizi-Rached, au Sud-Est de Tizi-Ouzou, a-t-on appris du réalisateur, Arab Yazid.
L’opus de 60 minutes intitulé «Ali Laïmeche, un serment pour la liberté» sera «un périple d’une année et demi à 2 ans sur les traces du révolutionnaire, disparu il y a 75 ans, qui interrogera le réel, lieux et personnages», a précisé le réalisateur. «C’est un documentaire de création qui interroge des lieux où a vécu Laïmeche à l’exemple de sa région natale, Tizi-Rached, Ben Aknoun et Meliana, où il a étudié et fait du théâtre, Mekla où il trouva la mort et aussi des personnages, historiens et descendants de sa famille» a-t-il expliqué.
L’intérêt de ce travail est «de faire revivre ce personnage important de l’histoire du mouvement national algérien qui a contribué au recrutement et à la formation de plusieurs leaders nationalistes, à l’image de Hocine Ait Ahmed, Benaï Ouali ou Abane Ramdhan et initié le 1er noyau de militants nationalistes de Ben Aknoun». Né en juillet 1925 au village Icheriwène à Tizi Rached, Laïmèche a embrassé le combat politique dès son jeune âge, à 17 ans, et fut parmi les pionniers du mouvement national attaché à l’idée d’indépendance de l’Algérie jusqu’à sa disparition, à 21 ans en août 1946. En 1942, alors lycéen à Ben Aknoun en compagnie de Omar Oussedik, Idir Aït Amrane, Sadek Hadjerès, M’barek Aït Menguellet, Hocine Aït Ahmed, Mohand Saïd Aïche et d’autres, il intégra la cellule estudiantine rattachée au Parti du peuple algérien (PPA) où il activa jusqu’à leur transfert à Meliana. Revenu dans sa région natale et vivant en clandestinité, il implanta en 1945 la première structure des Scouts musulmans algériens (SMA) à Tizi Rached, et par la suite à travers d’autres localités de Kabylie, dans le but d’assurer une base militante au PPA. Homme de théâtre et de poésie, il a également contribué à la préservation de la langue et culture amazigh en composant plusieurs chants patriotiques dont le célèbre «Ekker a mmis u mazigh».
R. C.