Le cri de détresse d’une association

Sidi Bel-Abbès

«On est victime de notre sérieux et notre créativité», s’exclame Ayadoun Sid Ahmed, président de l’association. Pour continuer des actions citoyennes bénévoles «refusées», un constat amer, une réalité contradictoire aux instructions des hautes instances du pays. Depuis une dizaine d’années, l’association n’a cessé de contribuer à l’amélioration du cadre de vie du citoyen et participer à l’embellissement de la ville par des actions de nettoyages et de plantation d’arbres au niveau local, national et même sur la scène internationale dans des séminaires dont la COP23 en Allemagne (2017). Malheureusement, cette année-là (2021), explique le président «on a eu des refus consécutifs à nos propositions, dont la dotation du jardin Chouhada (ex-Public) d’équipement hydrauliques offerts gracieusement par un bienfaiteur, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement. Le 5 juin, cette proposition a pourtant été favorablement accueillie par les responsables de la wilaya, et ce, afin de garantir un débit d’eau satisfaisant pour l’irrigation du jardin. Le rejet de notre offre par l’APC de Sidi Bel Abbès était au prétexte qu’elle a déjà procédé à l’inscription dudit projet sur son budget. Notre deuxième proposition consistait à la réhabilitation de la place du 1er novembre (ex-Carnot), qui est actuellement dégradée dont plusieurs mètres carrés de marbre et la situation d’abandon du puits située au-dessous du kiosque à musique, en proposant diverses opérations d’embellissement par la fourniture et pose de bacs à fleurs, de caissons à ordures, de délimiter les espaces pour le parcage de vélos, réhabilitation de plus de 25 mètres carrés de dallage en marbre et l’équipement hydraulique du puits du kiosque à musique pour faciliter la tâche de nettoyage de la placette. Là aussi, l’APC a opposé son refus, toujours au prétexte que ces opérations sont «incluses dans son plan d’action». Notre association conclue que l’attitude de la commune de Sidi Bel Abbès demeure «ambiguë» et «inexplicable» face à la dégradation du cadre de vie en milieu urbain. Non seulement nos propositions étaient systématiquement rejetées pour des raisons peu convaincantes, en plus, ils nous privent de la subvention qui nous donne l’impression qu’on est dans la blaklist». «Si seulement l’APC de Sidi Bel Abbès avait doté le jardin d’équipements d’hydrauliques au mois de juin comme promis». M.Ayadoun a jugé que c’était juste une question de quelques jours, voire quelques semaines, comme ils l’ont déclaré. Mais malheureusement, jusqu’à ce jour rien n’a été fait, avant juste quelques jours de la dissolution des assemblées élues.

Djillali Toumi