Nasri annonce la mise en œuvre d’un nouveau Plan global de circulation

Nouvelles mesures d’urgence pour désengorger Alger

Le ministère des Travaux publics en coordination avec le ministère des Transports et de la wilaya d’Alger ont examiné, avant-hier, toutes les pistes de solution pour freiner le phénomène des embouteillages dans la capitale, Alger. Ils ont pris certaines mesures d’urgence en attendant la mise en œuvre d’un nouveau Plan de circulation qui sera exécuté au niveau national. «Nous avons pris la décision de limiter la circulation des poids lourds pendant la journée et de reprendre le transport des marchandises par le chemin de fer à partir du port d’Alger vers les autres wilayas via les plate-formes de la SNTF», a déclaré le ministre des Travaux publics, Kamal Nasri, à la radio nationale, Chaîne III, avant-hier à Alger. Une nouvelle stratégie visant à résoudre le problème des embouteillages sera mise en œuvre, a-t-il fait savoir, précisant que ce «Plan général de la circulation va être un modèle pour les autres wilayas du pays». Toutefois, c’est un travail qui nécessite la participation et l’implication du secteur des transports à travers toutes ses plate-formes pour atteindre cet objectif. Intervenant dans cette optique, M. Abdelmalek Djouini, directeur des Transports de la wilaya d’Alger, a appelé à «fluidifier la circulation routière à travers des évitements, tels que des ponts supérieurs, des trémies, des projets d’expansion de métro et des lignes téléphériques et télécabines actuellement en service».
M. Nasri a annoncé, à l’occasion, la création d’»un groupe de travail composé d’experts des deux ministères, chargé de préparer un cahier des charges et un Plan global de circulation dans la wilaya d’Alger, incluant tous les aspects techniques et opérationnels, pour faire face au problème de la congestion du trafic, en tenant compte du développement urbain, social et économique de la capitale.
En plus du délabrement du réseau routier pour manque d’entretien, les autorités font constat de l’inadaptation des transports en commun pour les zones urbaines à laquelle s’ajoute la détérioration des bus de transport. Pour résoudre ces problèmes, les pouvoirs publics ont fait appel, pour rappel, au secteur privé pour renforcer la sécurité et la fluidité de la circulation routière dans le but de réduire l’impact environnemental. Lors de son intervention, avant-hier, aux travaux de la 2ème Conférence mondiale des Nations unies sur le transport durable tenue dans la capitale chinoise Pékin, le ministre de tutelle Aïssa Bekkaï a affirmé «la volonté de l’Algérie de renforcer la coopération territoriale et régionale pour le développement du secteur des transports», selon un communiqué de son département et a mis en avant les efforts entrepris par l’Algérie dans cette perspective.
«L’Algérie vise à développer les perspectives du partenariat dans le domaine du transport durable, à renforcer la concertation pour trouver des méthodes et des mécanismes efficaces, à accompagner les projets visant l’amélioration de la sécurité et la fluidité du trafic routier et réduire dans la mesure du possible la pollution environnementale (terrestre, marine et de l’air) «, a-t-il souligné.
Samira Tk