Un crime qui a révélé la véritable nature du colonialisme

Manifestations du 17 octobre 1961

Les crimes perpétrés par la France coloniale, à l’encontre des manifestants algériens pacifistes du 17 octobre 1961 en France, ont révélé à l’opinion publique mondiale, la véritable nature de la France, et mis bas tous ses slogans creux relatifs aux droits de l’Homme, ont affirmé, à Blida, des moudjahidine et professeurs en histoire.A la veille de la commémoration du 60e anniversaire de la Journée nationale de l’émigration, le moudjahid Mohamed Benseddouk (90 ans), qui a eu l’honneur d’exécuter le traître Ali Chekkal en 1957, a indiqué dans un entretien à l’APS, que les crimes commis par les autorités françaises à l’encontre des Algériens qui manifestaient pacifiquement ont «révélé la véritable nature criminelle de la France qui a tant chanté les valeurs de la justice et de l’égalité», et «sa tentative de montrer au monde un visage civilisé, contraire à sa véritable nature», a-t-il estimé. Il a ajouté que les échos de ce crime, qui constituera à jamais une marque d’infamie dans l’histoire de la France, «sont parvenus jusqu’aux geôles» où il était détenu à cette période. «Cet événement a renforcé la volonté et la détermination des émigrés dans leur lutte contre le colonialisme sur son propre sol», a assuré M. Benseddouk. Affirmant que le peuple algérien «n’a nullement besoin d’une reconnaissance de la France pour ses crimes pour être convaincu de l’injustice et de l’oppression auxquels ont été soumis ses aïeux, le moudjahid Aissa El Bey a lancé un appel pour l’impérative réalisation d’études et recherches afin de mettre à nu le passé colonial de la France pour l’affronter preuves à l’appui». «Les slogans d’égalité et de justice chantés par la France face à l’opinion publique mondiale, pour tenter de donner d’elle une image différente de sa véritable nature, sont tous tombés après les événements du 17 octobre 1961», a assuré, à son tour, Benyoucef Tlemcani, maître conférencier en histoire à l’université Ali-Lounici de Blida. A la fin de leur entretien, les intervenants se sont accordés sur l’impératif d’œuvrer pour mettre à nu le passé colonial de la France, et inciter les nouvelles générations à s’informer sur l’histoire de la lutte de leurs aïeux, qui ont sacrifié leurs vies et ont enduré les pires tortures et humiliations pour libérer leur pays du joug colonial.
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