Déterminée à soutenir les efforts du Secrétaire général des Nations unies

L’Algérie ne prendra pas part aux tables rondes dans le dossier du Sahara occidental

Dans une lettre adressée à l’Organisation des Nations unies (ONU), la mission d’Algérie à New York a réaffirmé l’engagement de l’Algérie à soutenir les efforts du SG de l’ONU en vue de relancer les négociations directes entre les deux parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc. Exprimant son rejet de participer aux tables rondes dans le dossier du Sahara occidental, considérant que ce format de négociation est inefficace et contre-productif depuis que le Maroc a décidé, de manière irresponsable et malhonnête, de l’instrumentaliser pour tenter misérablement d’escamoter le caractère de décolonisation de la question du Sahara occidental au profit d’un prétendu conflit régional et artificiel dont l’Algérie serait une partie prenante. «Sur instruction de notre Gouvernement, je vous écris pour réitérer la position de mon pays concernant la référence dans le projet de résolution sur le renouvellement de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) aux soi-disant tables rondes», est-il indiqué dans cette lettre reprise par l’APS. L’Algérie, a fait savoir la délégation algérienne à New York, n’a jamais considéré ces tables rondes comme le format ultime pour la conduite du processus politique au Sahara occidental mais plutôt comme une étape de transition vers des négociations entre le Royaume du Maroc et le Front Polisario.
«Ces tables rondes se sont avérées inefficaces et sont devenues contre-productives et problématiques du fait de leur instrumentalisation par les autorités marocaines pour se détourner de leurs responsabilités et déformer la réalité du conflit au Sahara occidental comme question de décolonisation», précise la délégation algérienne à New York.
L’Algérie, a poursuivi la même source, ne va en aucun cas prendre part à ces tables rondes. «L’Algérie rejette fermement toute référence à tout engagement en son nom de participer à de telles tables rondes», affirmé la délégation algérienne à New York. Demandant, au passage, au président du Conseil de Sécurité, Martin Kimani de faire circuler cette lettre aux membres du Conseil de sécurité afin qu’ils soient informés de la position de l’Algérie.
Le 12 octobre dernier, le diplomate algérien, envoyé spécial, chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb, Amar Belani, avait précisé que le format dit de tables rondes n’est plus à l’ordre du jour.
«Cette option est désormais obsolète compte tenu de l’instrumentalisation éhontée par la partie marocaine de la participation de l’Algérie aux précédentes tables rondes pour présenter fallacieusement notre pays comme étant partie prenante à un conflit régional», avait-il indiqué. Faisant remarquer que toutes les résolutions du Conseil de sécurité identifient, nommément et de manière explicite, les deux parties au conflit.
«L’Algérie tout comme la Mauritanie ont le statut, reconnu par les Nations unies, de pays voisins observateurs du processus de règlement du conflit», a rappelé le diplomate algérien.
R.M.