Nécessité de mettre en place un système «plus résilient»

Protection sociale

Les participants à la conférence internationale de haut niveau sur la protection sociale, organisée mercredi et jeudi à Alger, ont souligné la nécessité de développer une nouvelle stratégie permettant la mise en place d’un système de protection sociale «plus résilient et plus réactif». Les participants à cette conférence, placée sous le thème de «Protection sociale : un levier pour un développement plus équitable et plus résilient», ont mis l’accent sur l’importance d’apporter des ajustements au système de retraite algérien, de manière à être en adéquation avec des modèles similaires (systèmes de répartition) dans le monde et en prenant en compte les spécificités nationales, mais aussi les différents changements tels que ceux qui s’opèrent dans le marché du travail. Les représentants d’institutions nationales et d’organisations onusiennes, ainsi que des experts nationaux et internationaux ayant pris part à cette rencontre, ont insisté sur l’importance de renforcer la lutte contre l’informel (non déclaration et sous déclaration) de sorte à ce qu’il contribue dans les recettes par le biais des cotisations. Ils ont souligné également la nécessité de trouver des recettes additionnelles et les diversifier afin que le système de retraite «ne se base pas uniquement sur 3 piliers, à savoir l’individu, l’entrepreneur et l’Etat», plaidant pour la mise en œuvre de la retraite complémentaire de nature à «améliorer le pouvoir d’achat». Selon les conférenciers, le système algérien de retraite est «généreux», mais il reste un système classique et dont «le problème de viabilité et pérennité est posée». Le renforcement des systèmes de protection sociale pour les adapter au monde de travail qui connait une «transformation permanente», a également été préconisé par les participants à cette conférence qui ont insisté sur la mise en place d’un mécanisme incitant les travailleurs de l’informel à souscrire à la sécurité sociale par le renforcement et l’amélioration des processus de formalisation déjà en place. Ils ont appelé aussi à «engager une réflexion concernant la protection sociale du 3e âge, ainsi que le développement d’une économie sociale et solidaire», plaidant pour la mise en place d’un dispositif de «veille stratégique» en rapport avec l’émergence de nouvelles formes de travail. Pour faire avancer le système de protection sociale en Algérie, les participants ont préconisé l’instauration d’une protection sociale qui prend en charge les citoyens durant tout le cycle de vie (enfant, jeune, vieillesse). Dans son allocution d’ouverture prononcée mercredi, le président du Conseil national, économique, social et environnemental (CNESE), Rédha Tir, avait affirmé que le système national de protection sociale est confronté à «des défis majeurs». Il a cité, à ce titre, celui de «réduire la fragmentation des programmes pour une meilleure efficacité», «d’améliorer l’efficacité du ciblage, l’efficience des dépenses et intégrer les travailleurs informels dans la sécurité sociale», ainsi que celui «d’assurer la viabilité financière du système et améliorer sa résilience en situation de crise».
Agence