Hommage : Le dernier dribble de Aâmi Hamid…

La Der

C’est sûrement l’un des papiers les plus difficiles à écrire. Evoquer un ami au passé, un ancien collègue qui a été comme un père, est l’un des exercices les plus compliqués. Eh oui ! Notre ami Hamid Kouba vient de nous quitter il y a quelques jours. Il nous fait un dernier dribble comme il savait le faire sur un terrain de foot. Une dernière feinte. C’est qu’il a été un footballeur racé en plus d’avoir servi son pays durant la Guerre de libération. Lorsque la santé lui permettait, il ne ratait aucun match ou tournoi auquel La Nouvelle République prenait part. On se souviendra longtemps de cette fameuse finale face au quotidien arabophone El Khabar que nous remportions haut la main sur le terrain de l’UGTA, grâce notamment à notre collègue Hamid Kouba. Il avait cette hargne, cette grinta jusqu’au dernier souffle d’ailleurs. Dire qu’il n’est plus là ! Le destin. Oui, nous y croyons, sauf qu’il est difficile de voir un ami s’en aller sans que l’on puisse le saluer. Il nous manquera ce personnage hors norme. Il a été un excellent photographe qui a servi la presse algérienne avec un grand professionnalisme. D’ailleurs, nous aimions le taquiner dans son laboratoire à l’époque où la photo était un art, avant que le numérique ne vienne la chambouler. C’est qu’il était généreux. Moi qui était un bleu en photo, avait fait un «apprentissage», juste pour moi, en le questionnant quotidiennement sur la photo, surtout le noir et blanc, une photo artistique. Il adorait son métier, il lui rendait bien d’ailleurs. Que de fois avons-nous couvert des événements ensemble, joignant l’utile à l’agréable ? Ah ya Hamid ! Toi qui ne voulait pas que je t’appelle aâmi Hamid, tu nous laisses sur notre faim, on avait tant de choses à se dire encore…
A sa femme, ses enfants, ses petits-enfants et toute sa famille, nos sincères condoléances. A Allah nous appartenons, à Lui nous retournons.
Sofiane Gassouma