Le wali exprime son mécontentement

Détérioration de l’environnement urbain

Aujourd’hui, la ville de Tiaret croule sous un tas d’immondices qui continue à se former depuis plusieurs semaines.En présence des médias locaux, le wali de Tiaret, Mohamed Amine Deramchi, était, hier, en tournée dans plusieurs quartiers de la ville des Rostémides, où le wali a exprimé son mécontentement aux élus locaux et directeurs des EPIC face à la détérioration de l’environnement urbain de la capitale des Rostémides. Multiplication des décharges sauvages, des quartiers plongés dans les ordures, la ville de Tiaret, autrefois agréable à vivre, est devenue un véritable dépôt sauvage à cause de la négligence de certains élus et directeurs des EPIC mais, également, à cause de l’incivisme de nombreux citoyens. En tournée dans la ville, le wali de Tiaret, Mohamed Amine Deramchi, n’a pas lésiné sur les mots pour blâmer certains responsables sur la faillite de leur mission qui a causé la transformation de la capitale des Rostémides en un dépotoir sauvage à ciel ouvert. Le wali de Tiaret a dénoncé, à travers les médias locaux dont La Nouvelle République, l’état lamentable dans lequel la ville se trouve aujourd’hui à cause de la «négligence de certains responsables locaux», dira le wali de Tiaret. Intransigeant et en colère, Mohamed Amine Deramchi s’est adressé aux élus et directeurs des EPIC en leur disant sous un ton ferme et agité à la fois qu’il ne veut plus entendre parler de ce problème surtout que les moyens humains et matériels existent. «C’est partout ce problème de déchets. Il faut régler ce problème d’ici la fin de l’année. Je ne veux plus voir ces ordures. Il suffit simplement de mobiliser des engins pour régler ce problème, tous les moyens sont mis à votre disposition », dira le wali face aux directeurs de l’EPIC et de l’Environnement. La colère du wali de Tiaret était encore plus vive lorsqu’il a appris que 43 élus, certains issus du Conseil communal, étaient absents lors de sa tournée dans la ville, ce qui justifie pleinement le laisser-aller dans les collectivités locales de ladite wilaya. Mohamed Amine Deramchi a rappelé les responsables locaux des efforts loués par l’Etat pour rendre la ville de Tiaret plus agréable à vivre, en injectant près de 100 milliards dans les caisses de l’EPIC Nadhafa, dans le cadre de l’entretien de la partie Sud de la ville. Et pour consolider les efforts qui sont déployés par les éboueurs dans le cadre des collectes des ordures ménagères et industrielles, le wali de Tiaret a annoncé, hier, que le parc de Tiaret est doté d’un important lot d’équipements neufs pour assurer d’une façon effective le ramassage des ordures ménagères de la ville de Tiaret. Il s’agit, selon les chiffres livrés par Mohamed Amine Deramchi, de dix nouvelles entasseuses de type C1 et trois autres entasseuses de type C2, des camions à benne, un camion-citerne et 38 remorques et deux autres camions de la marque Shacman d’une capacité de transport de 24 tonnes de déchets, ainsi que des bacs et caissons à ordures pour assurer une meilleure gestion des déchets ménagers. Cette annonce du wali de Tiaret a été faite en marge de la remise des clés au responsable de l’EPIC en Nadhafa au parc de la wilaya. Ce n’est pas tout, le wali de la wilaya de Tiaret a décidé aussi d’injecter un montant colossal au profit de l’entreprise spécialisée dans le ramassage et la collecte des ordures afin de renforcer le parc roulant et avoir une meilleure collecte des ordures. D’autre part, la ville de Tiaret se prépare à une grande opération de nettoyage, qui sera lancée dès que les engins seront prêts. Pour mener à bien cette prochaine action de nettoyage, le wali de Tiaret a donné des instructions fermes aux directeurs de l’EPIC et aux élus locaux afin qu’ils veillent jour et nuit et sans relâche à l’entretien de l’environnement de la ville. L’occasion était aussi pour le wali de faire un appel aux associations écologiques pour qu’elles sensibilisent la population locale sur l’importance de participer à rendre à la ville de Tiaret sa beauté de jadis et sa splendeur d’antan.
Hamzaoui Benchohra