Youcef Atal fait débat et tabac

Les Verts tiennent toujours bon. Avec cette victoire, l’Algérie partage sa place de leader du groupe avec le Burkina Faso, vainqueur contre Djibouti (4-0), il faut bien reconnaître que face au Niger ils n’avaient pas la partie facile notamment lors des premières minutes. Ces derniers ont réussi à imposer leur qualité de jeu et à faire perdre le contrôle de la balle aux champions d’Afrique.

Au moment où Youcef Atal s’échauffait pour son entrée en jeu, Nice se battait, ce dimanche 24 octobre 2021, pour refaire surface. Jusqu’à la 67′, Nice est toujours menée sur le score de 2-0 face à l’OL. Youcef Atal foule la pelouse de l’Allianz Riviera et au bout de 15′, soit à la 80′ de jeu, il marque de son emprunte le début de la folle remontée niçoise. 2-1. Il obtient un penalty à la 88′ sur une faute d’Emerson, avant d’être décisif dans l’action du troisième but à la 93′.
Il refait totalement le match qui allait se terminer en faveur des Lyonnais (2-0). Alors qu’il ne restait que 23 minutes de jeu. Dès son entrée a la 67’ de jeu, très peu de supporters y croient encore à une folle remontée au score qui allait être orchestrée par l’international algérien, ce qui serait logique. Que fera Youcef Atal face à ce score qui coulait doucement mais sûrement vers une défaite qui faisait déjà mal à son équipe ? Les Niçois chavirent. L’ancien joueur du Paradou, le natif de Boghni (Tizi-Ouzou) réussit à remettre son équipe dans le match alors qu’il ne restait que dix minutes à jouer. L’international algérien renversait toutes les cartes et ramène le score à 3-2. «Il a touché 23 ballons, gagné 75% de ses duels, inscrit un but et provoque un penalty». Quoi de plus pour renverser la table.

Atal «étourdissant, saisissant, enivrant, renversant…»
Les experts autour des micros de la chaîne TV l’Equipe étaient emballés. Pour le premier intervenant : «Youcef Atal a totalement changé la physionomie de la rencontre. D’abord, son premier but venu d’une action phénoménale. Il pouvait servir Delort mais préfère y aller seul et inscrire le but qui remet en marche la mécanique niçoise. Un peu plus tard, encore lui, il provoque un penalty que transforma Andy Delort, ce qui ramènera le score à 2-2. Puis enfin, encore cet international algérien qui fait soulever les gradins pour être à l’origine du troisième but». La réaction de son entraîneur est tout aussi complémentaire par rapport à tous les commentaires des invités de l’émission. «Je n’ai jamais vu Atal sous ce registre. Il a eu des blessures, Yousef doit se libérer de ses inquiétudes».
Un autre invité enchaînera pour dire que Atal, «était déjà un garçon qui rayonnait en Ligue 1, avant sa grosse blessure… Il a un jeu très énergivore, ses changements de direction sollicitent énormément son genou qui lui causa ce que nous connaissons… Et cet international avait psychologiquement peur. Aujourd’hui, il retrouve une confiance qu’il communique, il évacue cette peur petit à petit, nous l’avons remarqué il bouscule ses collègues… Il a zéro limite».

L’international algérien fait débat
La discussion autour de Atal s’enrichit et fait réagir les spécialistes de l’émission qui tenaient aussi à livrer leurs impressions. On rappelle que l’international algérien a cette appréhension. Il a une grosse blessure au genou, blessé à la cuisse, puis blessé aux adducteurs, et l’année dernière il a joué 18 matches en Ligue, très peu ou trop peu… n’oubliant pas qu’il y avait un an, un plan anti-Atal était en route, avant de reconnaître sa performance, sa technicité, il a fait des matches fabuleux avec cette équipe de Nice, son seul souci est de ne pas se stabiliser au poste, soit en latéral droit, ou un peu plus haut, quant il est en défense à quatre, par exemple, c’est un eu plus complexe pour lui, il a du mal défensivement, moi j’ai envie de le voir plus haut ou peut-être même sur un poste d’ailier…»

L’animatrice résume
le parcours de Atal
Pour l’animatrice de l’émission, c’est un super joueur qui a un parcours assez improbable. Youcef Atal, l’international algérien 25 ans, était un inconnu quand il est arrivé à Nice en décembre 2018, il s’est vite fait remarquer par ses coéquipiers et tout de suite repèrent son insouciance, Atal, joue comme s’il était au bled, faisait remarquer le joueur brésilien Dante. En Algérie, poursuit-elle, il a fréquenté cinq clubs pendant son adolescence, il arrête tout à 14 ans, y compris l’école, il a tout misé sur le foot. Il a été formé au Paradou AC sur les hauteurs de la capitale algérienne, quelques années plus tard, alors qu’il jouait en Ligue 2. La montée de son club en première division reste confidentielle aux yeux des recruteurs pour lui permettre de percer, mais c’est le fait d’être appelé en sélection nationale, alors qu’il avait que 20 ans qui allait faire de lui une autre vitrine.

Coutrai, son premier club
Il attire alors l’attention du club de Courtrai, club de 1re division belge où il sera prêté. Là, il connaîtra des débuts compliqués, adaptation difficiles, blessures, incompréhension avec l’entraîneur, très peu titularisé, mais voilà que tout cela tombe bien, puisque lorsqu’il est sur le terrain, il tape dans l’œil d’un recruteur de Nice, et là, c’est un joueur évident qui a fait l’unanimité, déclara à l’époque Julien fournier, directeur général du Gil, qui le recrute pour environ 3 millions d’euros. Et depuis, Atal découvre un environnement qui lui va beaucoup mieux «c’était gratture en Belgique, ils parlaient Flamand, anglais, il faisait froid, j’arrivais seul d’Alger, je ne pouvais pas revenir en Algérie, sinon les gents auraient dis que je ne pouvais pas réussir et moi je ne doute pas».
Il n’avait jamais imaginé qu’il allait travailler avec des joueurs comme Mario Baloteli ou alors Patrick Vieira et ça se passe très bien pour lui. Et pour une petite anecdote lors de la saison 2019, il est flashé à 36,6 km/h il est le joueur le plus rapide du début de saison et à titre de comparaison le joueur Téze flashé à 35,7 km/h.
H. Hichem