Des lacunes au grand jour !

Arbitrage

«Les choses se passent forcément mieux dès lors qu’il y a de l’échange. Néanmoins, pour cela il faut être deux et être prêt à écouter les arguments de l’autre. Parfois, les joueurs ne viennent pas pour discuter, mais pour directement contester une décision».«Penalty est valable, non sifflé, pourquoi ? Pourquoi ne l’a-t-il pas sanctionné», soutient l’expert maison de la télévision nationale, en l’occurrence l’ex- arbitre international Mohamed Zekrini. Il s’est déclaré offusqué et ne comprend pas pourquoi des fautes commises à quelques mètres de l’arbitre, ne sont-elles pas sanctionnées.
Cela devient pénible de vivre des situations pareilles, semblait dire Zekrini, sur le plateau de l’EPTV, lors de l’émission sportive.
Cette réaction fait suite à l’action litigieuse qui a eu lieu ce jeudi 29 octobre 2021 au stade du 1er Novembre de Tizi-Ouzou, lors du match JS Kabylie – ES Sétif. Ses propos résonnent comme un avertissement adressé aux arbitres : «36’22 de jeu, regardez l’action du joueur de l’Entente au dossard n°26, qui pose son bras gauche sur la nuque de son adversaire et le déstabilise à l’intérieur du périmètre des 18 mètres, et ce, à quelques mètres de l’arbitre.
Il faut savoir que dans de pareilles situations, le règlement de la FIFA est clair, cette faute mériterait un carton rouge ou jaune, quant à l’arbitre, je me demande où était-il ?
Loin de l’action ? Il ne voit pas bien, aveuglé par le soleil ? Non, il était à côté de l’action… avant de poursuivre, nous nous ne cessons d’avertir les arbitres sur de pareilles erreurs d’arbitrages, soyez vigilants et nous avons même insisté sur ce phénomènes avant le début du championnat, leur rappelant qu’ils doivent être vigilants, être présents dans le match, la saison sera très difficile, celle que nous venons de visionner est un cas d’exemple désolant pour l’arbitrage, parce que c’est tous les téléspectateurs notamment supporters de la JSK et de l’ESS qui sont témoins de cette grave faute.

L’international Zekrini,
explique et sensibilise
«Il faut saluer le professionnalisme de Zekrini qui met en garde les arbitres sur les conséquences des fautes graves avérées non sifflées et qui peuvent être à l’origine de violentes réactions qui pourraient fortement gâcher la partie», estime Mustapha Kouici.
Pour de nombreux spécialistes, et même des arbitres «l’arbitrage ! C’est surtout l’impact des médias sur le public qui gêne les arbitres.
Tous dénoncent les images montrées en boucle, au ralenti, sous tous les angles, qui, parfois, ne permettent même pas de trancher sur un plateau télévisé.
Une autre réaction vient vite s’installer dans les discussions qui se suivent et se complètent à l’échelle internationale, à l’image de celle-ci : «A la mi-temps, il serait par exemple intéressant de passer trois images au public dans les conditions de l’arbitre. Et ensuite de voir qui a raison et qui a tort. Il y aurait des surprises».
Un autre avis vient compléter les points de vue de ses confrères : «A chacun sa part de vérité».
Pour l’arbitre international Antony Gautier «tous disent que plus de communications permettraient de changer les choses.
Sur les arbitres, que les joueurs accusent d’allumer les mèches, ils esquivent la question ou restent flous…
Quand un entraîneur fait un mauvais choix tactique ou qu’un joueur manque un penalty décisif, un arbitre ne va pas s’exprimer dessus.
Il faut être lucide : «Nous sommes des êtres humains. Souvent, après un match, quand des présidents, des entraîneurs ou des joueurs critiquent un arbitre, c’est parce que les choses ne se sont pas déroulées comme prévu pour eux. C’est un argument pour masquer leurs lacunes».

L’indispensable
communication…
«Les choses se passent forcément mieux dès lors qu’il y a de l’échange.
Néanmoins, pour cela, il faut être deux et être prêt à écouter les arguments de l’autre.
Parfois, les joueurs ne viennent pas pour discuter, mais pour directement contester une décision».
Enfin, un autre phénomène s’est installé fort longtemps auquel les arbitres n’arrivent toujours pas sanctionner. Il s’agit des pertes de temps remarquées sur l’ensemble de stades.
A titre d’exemple, les remises en jeu s’étirent en longueur, y compris les touches, qui engloutissent près de 8 minutes par rencontre. Beaucoup de pertes de temps.
Quant aux dégagements des gardiens, la règle des six secondes (adoptée en 2000 pour «accélérer le jeu est totalement bafouée. Sur une dizaine de situations chronométrées, elles dépassent les 15 secondes… Le temps moyen mis pour exécuter, notamment, les coups de pied arrêtés.
Celui-ci dépasse régulièrement une pleine minute pour un coup franc dangereux (systématiquement pour un coup franc direct), presque toujours 30 secondes pour un corner. Une éternité, à laquelle contribuent les arbitres : il devient rituel, pour eux, de placer le mur ou d’intervenir pour prévenir des accrochages, sans grand souci du temps perdu et en donnant à ces exercices des allures de cérémonie», fait remarquer un expert du journal Le Monde.

H. Hichem