La vocation africaine de l’Algérie

Les festivités commémorant le 67e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Guerre de libération nationale, ont donné à l’Algérie l’opportunité de renouer avec sa vocation africaine née dans les années de lutte pour l’indépendance dans le continent. Invité, avec d’autres personnalités arabes et africaines à participer à la commémoration du 1er Novembre 1954, l’ancien Président du Mozambique, Joachim Alberto Chissano, a souligné que le déclenchement de la Guerre de libération nationale a été «un phare» qui a balisé le chemin au reste des peuples africains, en vue de revendiquer l’indépendance, et ce, avec l’appui de l’Algérie, soulignant que la célébration du 67e anniversaire de cet événement historique est «une fête pour toute l’Afrique».

Evoquant la date du 1er novembre 1954, la ministre libyenne des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Najla Mangouche, a fait savoir que «l’Algérie avait donné, à travers son histoire, des leçons en matière de lutte, d’héroïsme et de patriotisme», rappelant «la lutte des deux peuples frères contre l’occupation». Pour sa part, l’ancien ministre sénégalais Abdoulay Bathily a indiqué que la Glorieuse Révolution du 1er Novembre que le peuple exalte, était un «événement important qui a contribué à l’émergence des mouvements de libération dans le continent africain», appelant à «rallumer l’étincelle du 1er Novembre», afin de faire aboutir l’idée d’une Afrique unie. Au terme de l’audience que lui a accordée le Président Tebboune, Samia Nkrumah fille de l’ancien président ghanéen Kwame Nkrumah, a fait part, quant à elle, de l’aide apportée par son pays à l’Algérie en lutte pour son indépendance : «Le Ghana a aidé l’Algérie pendant la Révolution de libération, tout comme l’Algérie a aidé de nombreux mouvements de libération dans le monde». Samia Nkrumah qui s’exprime parfaitement en langue arabe, estime que «l’espoir réside dans un avenir prometteur et de grandes opportunités de coopération» entre les pays africains.

Le président du Conseil national de transition au Mali, Malick Diaw a salué les autorités algériennes, notamment le président de la République, pour cette réception en cette occasion spéciale, ajoutant qu’il avait participé à la célébration de l’anniversaire du déclenchement de la Révolution de libération, en sa qualité de représentant du président de la transition, le colonel Assimi Goïta, et ce pour «affirmer l’excellence des relations bilatérales historiques, fondées sur le respect mutuel». Les chefs des délégations africaines et arabes au 67e anniversaire du 1er Novembre 1954, ont valorisé le rôle «pivot» de l’Algérie et ses efforts «incessants» de consécration de l’unité africaine.
L. A.