«Djazairouna» présenté à Alger

67e anniversaire du déclenchement de la Révolution

«Djazairouna», un spectacle de chants patriotiques et de danse a été animé, lundi soir à Alger en célébration du 67e anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération nationale, par l’Orchestre symphonique et le Chœur de l’Opéra d’Alger, fusionnés aux Ensembles de musique et de chant de la Garde républicaine, ainsi que par le Corps du Ballet de l’Opéra d’Alger.Accueilli à l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaih, le spectacle a été présenté en deux parties, en présence de la ministre de la Culture et des Arts Wafa Chaâlal, quelques membres du gouvernement et hauts fonctionnaires de l’Etat.
Devant un public astreint au strict respect des mesures de prévention sanitaire encore en vigueur, la première partie, de musique et de chants patriotiques, a été dirigée par le maestro Lotfi Saidi et le chef de Chœur Zohir Mazari qui ont conduit un répertoire évoquant la Patrie, le combat libérateur, les martyrs et la célébration de l’indépendance.
Dans des atmosphères solennelles, le spectacle s’est ouvert, avec l’Hymne national chanté dans sa version intégrale, devant un public debout et recueilli. Lotfi Saidi, conduisant d’une main de maître une soixantaine de musiciens et autant de choristes, a ensuite étalé une quinzaine de pièces dans un ton ferme et relevé, appuyé par un éclairage vif qui illustrait les moments forts de chaque chant.
La deuxième partie, plus concernée par l’intitulé du spectacle, a vu une quarantaine de ballerines et de danseurs investir la scène de l’Opéra d’Alger, pour présenter un spectacle chorégraphique époustouflant qui relate, dans la grâce du mouvement et la beauté du geste, la grande Histoire de la guerre de libération nationale.
Conçu dans un esprit narratif et mis en scène par Fatma Zohra Namous Senouci, le spectacle de danse « Djazairouna » a également été servi, par Moussa Noun pour la scénographie, Salim Souhali pour la bande son, Zoubida Setti pour les costumes et accoutrements et Assia Belhadi Seghir, assistante de la metteure en scène, chargée d’assurer les répétitions.
Sous un éclairage feutré ou vif, un décor saisissant fait parler l’espace et les événements, rendus dans plusieurs tableaux, à l’instar de, la grande cité aux remparts imposants conçus dans le style mauresque, le maquis, la salle de tortures, le rôle de la femme, les geôles et cellules de prisons où l’armée coloniale commettait ses exactions et ses forfaitures.
Dans la joie de la souveraineté retrouvée, le spectacle se termine avec la voix historique de Aissa Messaoudi (1931-1994), annonçant l’imminence de l’indépendance de l’Algérie et l’Hymne national dans sa version musique.
A l’issue du spectacle, le public, enthousiasmé, a salué les artistes avec des salves d’applaudissements et des youyous nourris dans une ambiance de grands soirs.
Organisé sous l’égide du ministère de la Culture et des Arts, le spectacle de chants patriotiques et de danse «Djazairouna», célébrant le 67e anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération nationale, est reconduit mardi au même lieu et aux mêmes horaires.
R.C.