blida à la recherche de candidats intègres

Élections communales du 27 novembre 2021

La préparation des élections des membres des Assemblées populaire communales (APC) et de wilaya (APW), prévues le 27 novembre prochain, se fait timidement dans la wilaya de Blida. Tous les partis connus sur la scène politique, comme le FLN, le MSP, le RND ou le PT, traversent une crise interne qui a amoindri leur activité politique.A titre d’exemple, le RND, qui d’habitude marque sa présence en force lors des évènements électoraux, s’est complètement affaibli dans la wilaya au point où il ne s’engage que dans quatre ou cinq communes les plus pauvres et reculées de la wilaya. Jusqu’à hier, les partis politiques qui se sont engagés dans ces élections n’ont pas encore obtenu de réponse finale quant à la validation de leurs candidats. Au niveau de la commune de Blida, quatre partis politiques se sont engagés dans la bataille électorale. Il s’agit du FLN, MSP, Al-Assil et le Mouvement El-Bina. Les candidats de cette dernière formation sont en majorité des militants du RND. Le FLN et le MSP sont ceux qui ont présenté des listes dans la majorité des communes de la wilaya. «Nous attendons la validation de notre liste. La campagne électorale reposera sur un travail collectif. Avec le changement de la loi électorale qui ne favorise plus les têtes de liste, la chance de se faire élire se présente à tous les candidats», explique Rochdi Aoune, un élu qui se présente de nouveau à l’APC de Blida sous les couleurs du FLN. Il évoque son expérience en tant qu’élu sortant pour dire qu’«aujourd’hui, peu d’élus s’engagent avec conviction pour apporter un plus à sa ville». «L’élu est devenu un salarié. Son grand souci, ce n’est plus la réalisation du plan d’action tracé par l’Assemblée populaire, mais le salaire», fait remarquer le candidat du FLN. Un constat partagé par les citoyens de la ville de Blida qui affichent peu d’intérêt à ce rendez-vous électoral alors qu’il concerne le développement de sa cité. «Je ne connais pas encore les candidats à ce scrutin, mais j’ai eu écho de quelques noms qui ont émis le vœu de s’engager dans la politique pour participer à la gestion de l’APC. J’avoue que je suis pessimiste. La majorité des candidats ont un niveau d’instruction très faible. Je me demande comment l’administration accepte-t-elle leur dossier. Il y a un minimum qui doit être requis», se confie Adel Neceri, enseignant à la retraite pour qui «la situation s’empire d’année en année et que les élus sortants sont bien moins médiocres que ceux qui postulent au poste d’élu». Un minimum de culture politique. Au niveau des APC, hormis l’état-civil, les autres services sont à l’abandon. Certains élus ont renoncé à rempiler une autre fois alors que d’autres s’engagent pour un deuxième ou troisième mandat. Le salaire pousse plus d’un à se porter candidat. Au niveau de l’APC de Boufarik, quatre partis prendront part à la course électorale. Il s’agit du FLN, MSP, PT et Takatoul Ahrar. Là aussi, le choix des candidats fait dire aux électeurs que «c’est du folklore». «Aujourd’hui, n’importe qui s’engage dans la politique sans avoir un minimum de culture politique. La majorité sont des demandeurs d’emploi», indique Yacine M., ex-cadre gestionnaire à la retraite. «Je n’en veux pas aux candidats, mais aux partis politiques qui ouvrent la porte à la médiocrité. Ce qui explique que ces partis aient trouvé du mal à convaincre des candidats ayant la capacité intellectuelle à s’engager dans ces élections. C’est désolant», estime notre interlocuteur. Certains candidats, alors que leur candidature n’a pas encore été validée, sont déjà en campagne sur les réseaux sociaux. Et la majorité des commentaires ne leur sont pas favorables. Enfin, la wilaya de Blida se prépare à vivre ce rendez-vous électoral dans les meilleures conditions et permettre ainsi aux électeurs de perpétuer le geste de glisser une enveloppe dans l’urne avec enthousiasme.
Rachid Lounas