«Capsule d’émotions»

Parution du premier ouvrage d’Acia Benyakoub

«Capsules d’émotions», un premier ouvrage paru en forme de récit d’Acia Benyacoub, raconte en douze chapitres, son enfance et son parcours personnel dans la paisible ville d’Aïn-Sefra.
Publié récemment aux éditions Ennadar d’Oran, l’auteure, native de la paisible ville d’Aïn-Sefra, revient, cinquante après, sur les lieux qui l’ont vu naître et grandir, à savoir la maison familiale de son enfance, où à ce moment-là des souvenirs ressurgissent de son passé et de l’histoire de cette ville du sud-ouest du pays, communément connue sous l’appellation de la «reine des ksour».
Dans cette maison familiale inhabitée depuis longtemps, le moindre recoin est chargé d’émotions pour Acia Benyakoub, et chaque endroits de cette habitation de l’ancienne ville d’Aïn-Sefra lui rappelle des événements qui l’ont marqué étant petite et qu’elle s’est attelée à reconstituer à travers cet ouvrage, sur une centaine de pages.
Adulte, elle s’attèle à reconstituer non sans grande émotion, les faits qui l’ont marqués, tantôt la naissance de sa sœur, le rituel de la préparation du couscous, la première fois où elle est admise au bain publique, les palabres des femmes, les soirées familiales et autres faits familiaux et ses relations avec la société de sa ville.
Rabah Sebaa, professeur de sociologie et d’anthropologie linguistique, essayiste-chroniqueur, qui a signé la préface de cette œuvre littéraire indique qu’elle est sous forme de «réminiscence-récit, au titre évocateur et bourré de vibrations».
«Avec une écriture, jamais en panne d’imagination, il s’ouvre sur toute une symbolique sociétale, avant d’arpenter, au fil des périodes et des saisons, le bonheur de vivre au sein d’une communauté et une famille aimante».
«Des séquences peuplées de personnages attachants, aux prénoms qui suintent l’humilité, imprégnée de bonté, tels que Zana, H’niya, Khellada, Moussa, Menana, Talia, M’rebha, Milouda ou Assoula, des prénoms qui sonnent juste et qui sentent bon», a-t-il souligné dans la même préface de l’ouvrage d’Acia Benyakoub.
«Des personnages qui sentent le Harmel (Peganum), Echih (armoise), Echeb (pierre d’alun), El-Wazwaza ou Gartouffa (Camomille) et toutes ces plantes qui ont embaumé l’enfance des gens du sud, et qui irriguent notre imagination par leurs vertus réelles ou supposées», a-t-il indiqué.
Pour le sociologue et anthropologue, les personnages de «Capsule d’émotions» sont des personnages aux profils aussi authentiques que véridiques, témoignant d’une «socialité et d’une convivialité loyale et chaleureuse au sein et entre les familles».
Ces familles d’Aïn-Sefra, et de toute la région, qui ont toujours sacralisé le lien de proximité et qu’elles continuent d’entretenir et de soigner comme une culture inaltérable et comme une source de valeurs intarissable, façonnant le lien social et la relation des individus au sein du groupe, comme une source de valeurs intarissable, selon M. Sebaa.
«Capsule d’émotions» est une écriture alerte et tournant le dos à toute fioriture, s’offrant le luxe de semer des éclats de poèmes, au détour de chaque séquence et ce jusqu’au dernier chapitre avec le titre, fort à propos, «Evanescence», a-t-il écrit dans sa préface.
R. C.