«Nul ne peut nous déstabiliser»

Conférence de presse de Djamel Belmadi :

Une conférence de presse en plein tirs croisés de plusieurs sélectionneurs, qui semble ne pas déranger Djamel Belmadi, l’entraîneur des Verts. On retiendra les toutes dernières, celles du du sélectionneur du Burkina Faso et du sélectionneur des Lions de l’Atlas. On s’attendait à une réaction de Belmadi, mais il a préféré laisser juste un message à Halihodzhic, qui lors de sa conférence de presse disait «on ne dépend pas d’un joueur comme l’Egypte avec Salah, l’Algérie avec Mahrez, le Sénégal avec Mané. On dépend d’un collectif». Mettant ainsi en avant la force de son collectif en comparant son équipe avec les tops sélections africaines du moment. Un raccourci que le sélectionneur algérien n’a pas forcément apprécié, comme il l’a signifié ce dimanche en conférence de presse ! «Halilhodzic a le droit de parler. On verra si il nous vient l’occasion de lui répondre sur le terrain». Poursuivant sa conférence de presse, il évoquera le prochain match contre Djibouti au Caire «on part avec une grande joie en Égypte, cela va nous rappeler de bons souvenirs, et pour cela, on a pris le même hôtel qu’à la CAN». Un style de discours qui a énormément plu à ses hommes qui n’avaient pas manqué de commenter cette réaction après ladite conférence. C’est dire que nulle ne peut déstabiliser le groupe.

Le Djibouti servira de préparation…
Coupe du monde et CAN, comment les départager. Pour Belmadi, il ne s’agit pas de choisir un menu, mais de travailler dur pour s’imposer sur les deux terrains «notre objectif est la qualification à la Coupe du monde, mais sans se détacher de la CAN…»
Il estime que le match face à Djibouti est d’ailleurs très important chaque occasion est un pas de plus dans la concentration… Face au Djibouti, au-delà du résultat, il y a la préparation du match face au Burkina Faso, et c’est l’occasion de déceler les joueurs en manque de jeu et ceux qui méritent d’être sur le terrain.
Belaïli, un joueur de qualité
Construite sur un joueur, comme le retentait un sélectionneur, «nous, on est un groupe». Enchaînant ensuite sur une autre question relative à la rumeur qui prend feu sur Belaïli. Il indiquera que «ces rumeurs ne m’étonnent pas. Il ya des personnes qui y travaillent pour en produire plus, c’est regrettable de porter atteinte à la dignité d’un joueur comme Belaïli qui est un excellent joueur, et de surcroît d’une très grande famille… Je ne suis pas surpris par rapport à tout ça, je suis dépité. Nous nous aimons ce que nous faisons, c’est ce que nous savons faire et ça fait partie de l’histoire de notre pays, en tant que joueur, en tant qu’entraîneur…»

Nous sommes heureux d’avoir des supporters à nos côtés
«La principale raison qui fait que nous soyons là, c’est tout l’amour que nous portons pour ce pays. On aime notre pays, on aime le pays dans toute sa composante. On donne le maximum pour lui, pour notre peuple, mais on nous le rend bien, notamment par le soutien qui s’exprime par l’autorisation de laisser le peuple rentrer au sarde pour le dernier match, nous avons très mal, lorsqu’on arrive au stade de Blida et nous constatons impuissant que des jeunes algériens sont là dehors à nous accueillir sans pour autant pouvoir rentrer, ça nous faisait mal. Maintenant, voir le peuple nous soutenir est quelque chose de grandiose. Sur un autre registre, on évoque la nouveauté au sein de la composante de l’équipe. Il dira à ce sujet «nous évoluons, ce n’est pas le même groupe, les choses évoluent, mais tu es performant, tu es performant, lorsque tu ne l’est pas, tu sors».

Le professionnalisme n’est pas encore…
Enfin, en réponse à une question relative à une prospection de nouveaux joueurs, il affirmera «il y a un manque de solution, un manque de professionnalisme, on ne sait pas encore comment préparer un calendrier puis on évoque le Covid. Pour moi, le Covid a démontré le manque de professionnalisme en Algérie, je pense le jour où on règlera le problème de calendrier, on aura réglé un gros souci. Je pense qu’il faut diagnostiquer et prendre les choses sérieusement. L’urgence est de situer le rôle du professionnalisme algérien». Deux compétitions internationales qui s’enchaînent, Coupe du monde et Coupe d’Afrique, est-ce que ce n’est pas dure comme épreuve pour les joueurs ? Il faut comprendre. Moi je veux rentrer dans les aspects tehchico-tactiques. Je regarde les conférences de presse de tous les entraîneurs, notamment celles de mes adversaires. Il y a beaucoup d’enseignement à tirer, surtout lorsque vous avez des entraîneurs lorsqu’ils sont face aux micros, ils s’excitent et racontent leurs vies… J’ai l’impression qu’ils n’ont rien à faire que de s’occuper de nous. J’estime que le match a commencé derrière le micro, sauf que nous, nous ne fonctionnons pas ainsi. Pour nous, les choses se passent sur le terrain…»

Synthèse de H. Hichem

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