L’Américaine Keishia Thorpe meilleure enseignante au monde

Unesco

Au départ, ils étaient 8 000 candidats venus du monde entier, pour le titre de meilleure enseignante du monde, le Global Teacher Prize. C’est l’Américaine Keishia Thorpe qui a finalement remporté le prix prestigieux, dont l’objectif est de valoriser le métier d’enseignant.
D’origine jamaïcaine, Keishia Thorpe, est une enseignanted’anglais qui tente de rendre l’accès à l’éducation supérieure «plus inclusif» pour ses lycéens non-anglophones, immigrés de première génération ou réfugiés.
«En fait, je suis émue, parce que je ne peux pas imaginer que quelqu’un nous remarque. Parce que pendant si longtemps les enseignants ont été sous-estimés. Et nous prenons beaucoup sur nous, vous savez, les étudiants viennent dans nos salles de classe et nous sommes des mères, nous sommes des conseillères, nous sommes des enseignantes, nous sommes des entraîneurs et je ne pense pas que nous ayons la reconnaissance que nous méritons», explique l’enseignante.
Parmi ses méthodes, «l’utilisation de la technologie, d’expériences de la vie réelle», ou la conception d’activités autour de l’«engagement civique», pour que ses élèves puissent se sentir intégrés. Elle a également fondé une ONG qui a permis à 500 élèves du monde entier d’obtenir des bourses universitaires aux Etats-Unis grâce à leurs performances en athlétisme. «Lorsque vous enseignez à un ensemble diversifié d’étudiants comme je le fais, vous ne voulez pas vous en tenir à des méthodes très classiques. Parce que les enfants du 21e siècle ne sont pas intéressés par les méthodes des manuels. Nous devons trouver des moyens innovants et créatifs, d’utiliser la technologie, d’utiliser des expériences de la vie réelle, de faire des sorties de classe, sur le terrain, afin qu’ils puissent découvrir le monde», explique-t-elle.
Le concours est organisé par la fondation Varkey, qui a été créée par la famille indienne du même nom. Basés à Dubaï, les Varkey ont fait fortune en créant des réseaux d’écoles privées, d’abord destinées aux enfants des expatriés.
Le prix comprend aussi la somme d’un million de dollars, graduellement transféré sur dix ans, afin de monter des projets éducatifs.
Africanews