La Cop26 s’achève sur une «note décevante»

Une entente de façade visant la promotion du nucléaire comme énergie verte

La Cop26 s’est achevée sur un bilan en demi-teinte. Après deux semaines de négociations à haut niveau entre 197 pays du monde, le Sommet s’achève sur une note plutôt décevante, selon de nombreux activistes qui doutent de la sincérité des politiques à respecter leurs engagements et de passer à l’action. Un ressenti justifié par l’échec des précédentes rencontres pour le climat et l’utilisation des énergies fossiles dans la production de l’électricité et dans les secteurs industriels et manufacturières. Dans une entente de façade, les pays développés, à leur tête les Etats-Unis, la France… etc ont décidé d’arrêter de financer l’exploitation des hydrocarbures à l’étranger et d’investir davantage dans l’énergie nucléaire dans l’objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 30 ans.
Pour atteindre ces objectifs, il faudrait d’abord faire face aux défis actuels qui nécessitent des milliards de dollars pour aider les nations vulnérables à affronter les effets du réchauffement climatique, les inondations, les famines, les épidémies et les canicules. Les sommes mises sur la table des négociations sont insuffisantes, selon les experts, qui redoutent de la capacité et même de la volonté des pays industrialisés et producteurs de pétrole et du gaz de réussir le pari et participer à ramener le monde vers un «réchauffement de 2,7 degrés, au mieux 2,1 d’ici la fin du siècle «. La Déclaration finale signée entre les pays participants à ce Sommet international sur le climat, marqué par des manifestations contre les compagnies pétrolières et les pays industriels, n’est qu’une version finale et exhaustive des conclusions formulées par ces pays depuis deux semaines.
Durant toute cette période de concertation les 197 pays du monde n’ont cessé d’attirer l’attention des médias sur leurs efforts faits pour lutter contre les changements climatiques, sans révéler ce qui se passait dans les coulisses. Les craintes des uns et les contraintes financières et même énergétiques auxquelles font face aujourd’hui les pays du monde après deux ans de lutte contre la pandémie. La seule action retenue par les médias est l’accord signé entre les Etats-Unis et la Chine, les deux plus gros émetteurs de CO2 au monde, en faveur de l’environnement. L’Inde, le Brésil et plusieurs autres pays se sont montrés plutôt réticents, malgré la signature de la Déclaration finale.
Actuellement chaque pays a des priorités nationales différentes et des intérêts à défendre à l’international. Des alliances entre des nations se sont formées durant ces réunions qui commencent tôt le matin et se terminent tard le soir. Des blocs de négociation au sein des pourparlers qui creusent les divergences et surtout en disent long sur les intentions. Passer au vert, accélérer la transition, changer les modes de consommations, de production, du travail et de vie étaient au cœur de ces négociations. Mais aussi la réduction des émissions des gaz à effets de serre et le brûlage du gaz.
L’Algérie a déjà fixé son objectif dans ce sens. Le pays a promis de travailler pour atteindre l’objectif de température de 1,5 °C fixé dans l’accord de Paris de 2015. Réduire les émissions nettes de gaz à effet de serre. L’Algérie à l’instar de l’Arabie saoudite et des autres pays producteurs de pétrole et de gaz s’engage à passer au vert, mais pas au détriment des énergies fossiles.
Samira Tk