Arkab plaide pour un dialogue entre «producteurs et consommateurs»

Appel à l’intégration du gaz naturel dans la transition énergétique (GECF)

Lors de sa participation à la 23ème réunion ministérielle des pays exportateurs de gaz (GECF), organisée, hier, par visioconférence, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab a réaffirmé, à nouveau le soutien de l’Algérie au rôle important des contrats gaziers à long terme pour garantir la stabilité du marché et satisfaire les consommateurs et des producteurs à la fois. Il a plaidé pour un dialogue constructif avec les parties prenantes dans la promotion du rôle du gaz naturel dans le développement durable. Aboutir à un compromis entre les producteurs et consommateurs, actuellement est nécessaire pour soutenir le marché qui connaît une hausse inédite des cours de gaz qui ont rebondi sous l’impulsion de la production industrielle. «Les contrats à long terme sont bénéfiques tant pour les consommateurs que pour les producteurs et pour le maintien de la stabilité des marchés mondiaux», a indiqué
M. Arkab dans son intervention à cette réunion.
Les raisons de la crise que connaît le marché gazier, aujourd’hui et qui risque de s’installer dans la durée, est due, selon le premier responsable du secteur, au manque d’investissement dans le secteur et la faible offre ces deux dernières années. Ce déséquilibre alimente la forte hausse des cours de gaz sur le marché mondial. Ils ont quadruplé en seulement quelques mois. «Le manque d’investissement dans cette énergie essentielle constitue une menace pour la stabilité du marché et le bien-être socio-économique», a-t-il expliqué, estimant que l’envolée des cours de gaz à l’échelle planétaire «montre que le gaz est la pierre angulaire des systèmes énergétiques mondiaux et qu’il joue un rôle essentiel».
Revenant sur l’engagement du GECF à renforcer la sécurité énergétique mondiale en tant que fournisseur fiable de gaz naturel, essentiel pour réussir aussi la transition énergétique, M. Arkab a appelé à intégrer le gaz naturel dans la transition énergétique. Faisant ainsi allusion à l’utilisation grandissante du gaz naturel liquéfié (GNL) qui devrait d’ici dix ans surpasser les autres modes de consommations énergétiques «polluantes» et ferait baisser les prix du gaz naturel. Un atout pour la transition énergétique et l’écologie. Pour convaincre les pays consommateurs, engagées, qui ont décidé, au cours de la Cop 26 sur le climat d’arrêter le financement des énergies fossiles, le ministre de l’Energie et des Mines a plaidé pour le dialogue entre les différentes parties (producteurs et consommateurs) pour intégrer dans la transition énergétique qui ne peut être soutenable avec l’arrêt immédiat de l’exploitation des énergies fossiles. A noter que les pays producteurs de pétrole avaient lors de cette rencontre sur le climat réitéré leur engagement à réduire leurs émissions de gaz à effets de serre et à soutenir la transition écologique, mais pas au mépris ou au détriment des énergies fossiles. C’est ce qu’ont réaffirmé substantiellement les pays producteurs de gaz.
Le développement de l’industrie de gaz nécessite d’importants financements et investissements pour couvrir les besoins croissants sur le marché mondial en la matière. Sachant que depuis 2019, le volume de la production de gaz naturel à fortement augmenté au même titre que la demande (en hausse de 3 % en Europe, de 3,5 % aux États-Unis et de 9 % en Chine). Pour satisfaire ses clients, l’Algérie a dû rehausser ses capacités de productions de gaz naturel
«Les politiques énergétiques doivent reconnaître le gaz comme un facteur positif de la transition énergétique», a déclaré M. Arkab soulignant le rôle joué par cette énergie dans le développement du durable, affirmant que «les quelques années à venir seront déterminantes pour le rôle important que jouera le gaz à moyen et à long terme, ce qui exige notre engagement pour le dialogue avec les décideurs, les producteurs et les consommateurs». Ces dialogues aideront à améliorer, selon lui, l’empreinte environnementale du gaz naturel par la coopération dans le cadre d’action d’initiative commune et par la recherche et l’innovation afin de trouver des solutions en vue de faire du gaz naturel une source de l’énergie qui répond aux objectifs climatiques et aux besoins énergétiques de la planète».
L’Algérie a réaffirmé son engagement de soutenir l’action climatique en intensifiant les trains de liquéfaction de gaz naturel. Les ministres de l’énergie des pays membres du GECF se sont accordés sur l’importance du gaz naturel dans la bataille écologique et pour maintenir la dynamique sociale et la résilience économique des pays producteurs de gaz confrontés depuis des années à de multiples crises et défis. Ils sont convaincus que le «gaz naturel est une garantie pour la stabilité sociale et économique» et pour absorber la crise énergétique qui s’annonce imminente. Lors de cette rencontre, les participants ont plaidé pour «un dialogue plus significatif entre les producteurs de gaz et les consommateurs de gaz dans un souci de stabilité et de sécurité de l’offre et de la demande sur les marchés mondiaux du gaz naturel».
Ils se sont penchés, également, sur «les préparatifs du 6ème Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du GECF, et la nomination du nouveau secrétaire général du Forum».
Samira Takharboucht

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