Aung San Suu Kyi et quinze hauts responsables inculpés pour fraude électorale

Birmanie

Quinze autres responsables, dont l’ex-président de la République arrêté lors du coup d’État de février, vont être poursuivis pour la même infraction. L’ex-dirigeante birmane Aung San Suu Kyi, âgée de 76 ans, renversée par l’armée en février et visée depuis par une multitude de procédures judiciaires, va être inculpée pour « fraude électorale » lors des législatives de 2020 remportées haut la main par son parti, ont annoncé mardi les médias d’État. Elle va être poursuivie pour « fraude électorale », a rapporté le journal Global New Light of Myanmar, sans donner plus de détails. Quinze autres responsables, dont l’ex-président de la République Win Myint, également arrêté lors du coup d’État de février, vont être poursuivis pour la même infraction. La junte a toujours justifié son passage en force en invoquant d’ « énormes » irrégularités lors des élections de novembre 2020, remportées massivement par la Ligue nationale pour la démocratie d’Aung San Suu Kyi. Mais personne n’avait été inculpé pour cela jusqu’à présent. Les observateurs internationaux avaient pour leur part qualifié à l’époque ce scrutin de « globalement libre et équitable ».