La passion du football envahit presque tout aspect de la société

Le football a-t-il une langue spécifique ? Question à laquelle personne ne s’intéresse et pourtant, il existe, il est présent dans les discours, déclarations et dénonciations, des experts se sont penchés sur ce phénomène et ont même essayé de fouiller dans tous les dictionnaires et bouquins écrits par des experts.Un parmi ces experts révélait que «cet horizon a un pourquoi, une extension, un avenir. Les dictionnaires ne présentent jamais la richesse de cette situation, d’un côté pour l’immense poids de la question, de l’autre parce qu’il s’agit d’un phénomène qui va bien au-delà d’un projet dictionnairique». Tout se dit et rien ne s’épargne pour provoquer, ennuyer, et surtout déstabiliser l’adversaire, particulièrement à la veille d’un événement mondial footballistique. Or les mots qui se débitent ça et là expliquent ou dénoncent le pourquoi du non développement du football dans certains continents notamment africain.

Foot, si populaire que le langage
De toute façon, on oublie totalement que ce sport est le plus présent dans de nombreux médias «les expressions de la langue du football, malgré sa présence dans la vie quotidienne ne se versent pas dans la sensibilisation, la mobilisation et l’enseignement des valeurs sportifs. Il ne sert à rien de rechigner et faire semblant que ce phénomène n’existe pas. La langue du football a énormément évolué. On la rencontre partout, peut-être sans qu’on s’en rende compte», estime un chercheur en langue du football. Et d’ailleurs, la politique elle-même, pour se faire mieux comprendre, l’utilise très souvent. La passion du jeu du football semble envahir presque tout aspect de la société. Un président d’une Fédération étrangère de football, Jean-Pierre Escalettes, écrit dans sa préface au dictionnaire d’Henri Gourseau «le football est devenu aujourd’hui si populaire que le langage du foot a pris un essor considérable dont les journalistes et commentateurs nous livrent au fil des matches toutes les subtilités linguistiques. Le vocabulaire technique et professionnel de ce sport s’est lui-même enrichi de nouveaux mots liés à l’évolution et aux changements des règles du jeu. (Goursau, 2010 préface : non pag.)»

La Coupe du monde, force de représentations des nations
La Coupe du monde de football organisée à l’été 2010 en Afrique du Sud a mis en exergue la force de représentation des équipes nationales. Malgré leur élimination précoce, les Bafana sud-africains, à titre d’exemple, ont symbolisé la réconciliation des communautés noire et blanche. La compétition phare de la Fédération internationale de football association (FIFA), premier événement sportif mondial avec les Jeux olympiques en termes d’audience télévisée, a contribué à l’exposition médiatique des heurs et malheurs de quelques équipes nationales de football. «Les compétitions opposant des équipes nationales se sont imposées dans le calendrier sportif dès les années 1930, parce qu’elles mettaient en scène l’affrontement de nations chaussées de crampons au nom d’un internationalisme sportif qui contribuerait au rapprochement des peuples», faisait rappeler un spécialiste du football.

Une équipe nationale est l’expression d’une excellence sportive
C’est dire que la langue du football existe depuis bien des années et personne n’en fait cas. La partie réservée aux sélectionneurs est importante. Les discours et les déclarations devront être la parfaite référence qui se transmet de l’équipe nationale qui est l’ambassadrice de la nation qu’elle représente à ses supporters. «En effet, loin d’être simplement la représentation d’une nation balle au pied, une équipe nationale est avant tout le produit de l’assemblage complexe de l’expression d’une excellence sportive, de préoccupations politiques et identitaires et, last but not least, d’intérêts médiatiques et commerciaux». Le sélectionneur du Burkina Faso et même ses dirigeants, pour ne citer que cette équipe, n’hésitent pas à s’engager dans un match d’avant l’heure. Ils nous donnent l’opportunité de découvrir un langage particulier, imagé, inventif, parfois corrosif, mais qui s’est répandu bien au-delà des vestiaires et des terrains de jeu. Oubliant qu’il s’agit que d’une «conversation du ballon, d’un dialogue, et d’une aventure chorale qui s’achève parfois par un-deux, juste avant le tête-à-tête avec un corpus étranger, celui du gardien adverse qui s’étendait volontiers sur le sujet». Enfin, ces éliminatoires de la Coupe du monde-2022, confirment que les mots du football divergent d’une nation à une autre, d’une mentalité à une autre, et du type de relation à une autre que les sélectionneurs veulent en faire. Là est la question qui survole l’ensemble des équipes et de chacune, on retiendra que le football devra être le succès populaire du football et la création de traditions sportives inventées telles que la Coupe du monde, qui devraient renforcer alors de manière inédite la fonction représentative des équipes nationales.
Résumé de H. Hichem