Le colonialisme français a commis un génocide contre les Algériens

Batna

Les crimes commis contre les Algériens par la France coloniale étaient systématiques et barbares durant son occupation du pays entre 1830 et 1962, ont affirmé lundi des spécialistes en histoire et sciences politiques de l’université Batna 1 lors d’une conférence sur «le projet de loi criminalisant le colonialisme français en Algérie : dimensions historique, juridique et politique». «Le crime perpétré par le colonialisme français contre le peuple algérien est un génocide, un crime contre l’humanité et un crime de guerre», a précisé Mabrouk Ghodbane dans son intervention au cours de la conférence organisée par le laboratoire de la sécurité humaine, réalité, enjeux et perspectives de la Faculté de droit et des sciences politiques de l’université. Il a insisté sur la nécessité de se focaliser sur «le génocide qui fut une pratique systématique préméditée», d’où, a-t-il noté, sa gravité extrême. L’universitaire a appelé les historiens algériens, les juristes et les politiciens à se concentrer sur ce génocide au regard des conséquences qui en découlent dont les obligations de reconnaissance, d’excuses, d’indemnisation et de réclamation des droits des victimes. M. Ghodbane a aussi évoqué les victimes des massacres du 8 mai 1945, estimant que leur nombre dépasse largement 45.000 Chouhada pouvant se situer entre 81 000 et 96 000 Chouhada en se référant à des sources occidentales. La conférence a regroupé de nombreux étudiants et spécialistes en histoire qui ont évoqué les trois dimensions historique, juridique et politique du projet de loi criminalisant le colonialisme français.