Plus que quelques jours pour convaincre…

Campagne électorale

Les dirigeants des partis politiques et les candidats aux élections locales du 27 novembre ont encore quatre jours pour convaincre et mobiliser l’électorat. Jusque-là, la campagne pour l’élection des Assemblées populaires communales (APC) et de wilaya (APW), lancée le 4 novembre, a été décrite comme terne par les médias et présentée comme suscitant peu d’engouement… Seul le journal télévisé de 20h des chaînes publiques donne une visibilité à cette campagne à travers les retransmissions de meetings en salle ou les rencontres de proximité dans un café ou sur une placette. Cette semaine encore, les mêmes facteurs défavorables se sont conjugués pour compliquer la tâche aux candidats et à leurs soutiens : la météo est restée exécrable avec de fortes pluies et les inondations de voies publiques et éboulements qui ont gêné, voire bloqué carrément la circulation sur les routes et en ville. La situation sanitaire a pris des tournures inquiétantes du fait de la remontée du nombre de cas de contaminations et le risque d’une quatrième vague de l’épidémie de Covid-19 évoquée par les spécialistes ; le climat social est toujours perturbé par la chute du pouvoir d’achat provoqué par la hausse des prix de plusieurs produits alimentaires dont la pomme de terre et le poulet, enfin, la situation tendue dans la région a de quoi préoccuper les Algériens. Malgré ces difficultés, la deuxième semaine de la campagne électorale a paru un peu plus dynamique et animée. Sur certains panneaux d’affichage, on peut voir la liste des candidats et leurs photos, et connaître leurs professions. Les dirigeants des partis ont continué à sillonner le pays et les candidats indépendants ne lâchent pas prise eux aussi. La campagne électorale est une opportunité pour les nouvelles formations politiques de se faire connaître. C’est le cas du parti Mouvement des jeunes Algériens (MJA) dont le président Omar Brixi Gormat a animé, jeudi, un meeting populaire à Boughezoul, au Sud de Médéa. Il a mis l’accent sur «la nécessité d’ouvrir la voie aux compétences et les associer à la gestion et la prise de décision, de regagner la confiance des citoyens». Car, estime-t-il, «ce n’est qu’à travers la compétence et la confiance qu’on pourra assurer le développement de notre territoire et contribuer à l’essor économique du pays». Brixi Gormat a appelle à «éviter de reproduire les mêmes erreurs du passé et la persistance de certaines pratiques, à l’origine, a-t-il expliqué, des crises qui ont secoué le pays». «Les électeurs ont besoin, a conclu le président du MJA, d’élus qui soient à leur service, s’engagent, à travers des actes, non pas des paroles ou promesses, à concrétiser leurs attentes et contribuer à l’amélioration de leurs conditions de vie».
De son côté, le secrétaire général du parti le Front de libération nationale (FLN), Abou El Fadl Baadji, a affirmé à Jijel, où il était en meeting, qu’en cas d’obtention de la majorité au sein des Assemblées communales et de wilaya lors des prochaines élections, sa formation politique «œuvrera à concrétiser davantage de stabilité et de développement dans le pays».
Il a estimé, à cet égard, que «l’éveil et la nouvelle orientation politique et économique engagés par l’Algérie à travers des décisions souveraines prises par les Hautes Autorités du pays ont dérangé beaucoup de lobbies à l’intérieur du pays et à l’étranger». Il a ajouté que «certains Etats voient mal le retour au-devant de la scène de la diplomatie algérienne dans la région, ainsi que les dernières décisions de l’Etat visant la diversification économique et l’ouverture sur de nombreux grands marchés internationaux dont ceux de la Chine, la Turquie, la Russie, l’Espagne et l’Italie».
Le président du Mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina a plaidé, quant à lui, depuis Sidi Bel-Abbès, pour l’impératif de «choisir des candidats capables de gérer efficacement les APC/APW pendant une durée de 5 ans et de répondre aux aspirations et besoins exprimés».
Les futurs élus sont appelés à «assumer leur responsabilité, s’engager au service du citoyen et réaliser le développement durable notamment dans les zones reculées», a-t-il martelé. Le Mouvement El-Bina tend à «lutter contre la bureaucratie, réaliser les revendications populaires et servir la patrie», a soutenu M. Bengrina, appelant à l’unification des rangs pour «contrecarrer quiconque souhaiterait déstabiliser le pays». La défense et la consolidation de la stabilité du pays a constitué l’un des thèmes majeurs de la campagne.
Lakhdar A.