12 civils tués dans une attaque marocaine par des drones

Sahara occidental

Le Front Polisario a dénoncé, mercredi dernier, une attaque marocaine par des drones, qui a fait 12 morts civils dans la zone tampon du Sahara occidental, région que le Front Polisario qualifie de «zone libérée». Selon le journal espagnol El Diario, qui a cité une source du Polisario selon laquelle l’attaque a eu lieu le 15 novembre dans la région de Majek au Sahara occidental, l’attaque qui n’a été ni confirmée ni démentie par la partie marocaine, intervient à la lumière d’une grande tension dans la région après que l’Algérie a annoncé la mort de trois de ses citoyens dans un attentat attribué aux forces armées marocaines au Sahara occidental. Il n’y a eu aucune réponse officielle des autorités marocaines concernant l’assassinat des Algériens. Depuis la déclaration du retour de la guerre par le Polisario, il y a eu des rapports répétés d’attaques de drones marocains. En novembre 2020, le Front Polisario a annoncé la fin de l’accord de cessez-le-feu signé en 1991, en réponse à une opération militaire marocaine visant à expulser un groupe de ses éléments, bloquant la seule route menant à la Mauritanie voisine, et le déploiement des forces marocaines dans la zone tampon au Sahara occidental. Le mois d’octobre 2021 un combattant du Front Polisario a raconté au journal El Diario les détails d’une attaque marocaine qu’il aurait subie avec d’autres près du mur de séparation et qui a tué le commandant de la gendarmerie du Front, Dah Al-Bandir. Un différend vieux de plusieurs décennies sur le Sahara occidental fait rage entre le Maroc et le Front Polisario. Mais la tension s’est intensifiée entre les deux voisins après que le Maroc a signé un accord tripartite en vertu duquel les États-Unis reconnaîtraient leur souveraineté sur le Sahara occidental, en échange de la reprise par Rabat des relations diplomatiques avec Israël à la fin de l’année dernière.
Le royaume, qui contrôle près de 80% de la vaste région désertique, propose de lui donner l’autonomie sous sa souveraineté.
Oki Faouzi