Hamani enterré dans son village natal

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,L’ancienne gloire de la boxe algérienne, Loucif Hamani, décédé mardi dernier à Paris (France) à l’âge de 71 ans des suites d’une longue maladie, a été enterré vendredi dans son village natal, Igoufaf, dans la commune d’Ait Yahia au Sud-est de Tizi-Ouzou.
Une foule impressionnante venue des 4 coins du pays, difficilement contenue par les artères du village perché sur le massif du Djurdjura, a tenu à rendre hommage à celui qui a été, 2 décennies durant, un porte drapeau de l’Algérie à travers les rings du monde.
Présent à l’enterrement, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderezzak Sebqaq, a présenté les condoléances du chef de l’Etat à la famille du défunt et déploré «la perte d’une légende et d’une école d’amour et d’engagement envers la patrie».
Des personnalités du monde sportif, dont beaucoup d’anciens joueurs et dirigeants de la JS Kabylie, et politique, des élus locaux, national et anciens ministres, ont, également, tenu à lui rendre un dernier hommage en faisant le déplacement à Igoufaf.
Sa famille, sa femme et ses enfants ont, pour leur part, tenu à remercier toute «l’Algérie, peuple et Etat, pour leur disponibilité, le soutien et l’hommage qui lui sont exprimés», notamment, depuis «son dernier combat contre la maladie». Né en 1950, le jeune Hamani a immigré tôt en France avec sa famille qui a suivi son père, ouvrier d’usine en région parisienne, et après une prime scolarité, commença sa carrière de boxeur. Dès ses début, il s’est avéré très redoutable sur le ring et commença à enregistrer des succès. En 1976, à 26 ans, il fut consacré champion d’Afrique des poids super welters ABU contre l’Ivoirien Sea Robinson et réussit à conserver son titre l’année suivante face à Simon Bereck Rifoey.
Trois années plus tard, en 1980, il perd son combat contre l’Américain Marvin Hagler pour le titre de champion du monde en perdant par un KO au second round, disputé dans des conditions défavorables, changements des arbitres et du lieu de la rencontre à la dernière minute.
Plus tard, il déclara, à propos de ce combat qu’il avait reçu des menaces et que les changements opérés étaient voulus pour le déstabiliser, car «on ne voulait pas qu’un Algérien gagne ce titre». En 1985, Hamani mit fin à sa carrière professionnelle, après 27 combats dont 24 gagnés et 3 perdus et un palmarès de 7 fois champion d’Algérie, champion maghrébin, médaillé d’or aux Jeux africains et aux Jeux méditerranéens et 2 fois champion d’Afrique, et continua à représenter l’Algérie en tant que diplomate à Paris, Tunis et N’Djamena, entres autres.n