Les audiences en appel relancent les procès de corruption

Sellal, Hamel, les frères Benhamadi, Melzi et les walis

Les procès en appel des affaires de corruption ont été relancés en ce mois de novembre, où beaucoup d’anciens hauts responsables de l’Etat et autres hommes d’affaire ont reçus de lourdes peines de prison. C’est le cas de l’ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal, ce dernier a comparu hier, devant le Procureur de la République prés le Pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’Hamed à Alger, pour des affaires de corruption. Le Procureur de la République a écopé hier d’une peine de sept ans de prison ferme et une amende d’un million DA à l’encontre de l’ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal, impliqué dans une affaire liée à la corruption dans la wilaya de Béjaïa pour «abus de fonction et octroi d’indus avantages». Une peine de trois ans de prison ferme et une amende de 100.000 DA a également été requise à l’encontre de son directeur de Cabinet, Mustapha Rahiel, de l’ancien wali de Béjaïa, Ouled Salah Zitouni et de l’ancien Secrétaire général de la wilaya ainsi que de l’homme d’affaires Laâlaoui Mahmoud. Par ailleurs, l’ex-Directeur général de la sûreté nationale (DGSN) a , à son tour, comparu le 14 novembre passé devant la première Chambre pénale de la Cour d’Alger, dans le cadre du procès en appel qui a été reprogrammé après l’appel de la Cour suprême dans les verdicts prononcés par la Cour d’Alger en août 2020. Le Procureur de la République lui a requis une peine de 16 ans de prison ferme et une amende de 8 millions de centimes. L’ancien directeur général de la DGSN n’était pas seul à être impliqué dans cette affaire puisque ces fils, au nombre de trois, sont également inclus dans cette affaire de corruption. Le Procureur a également requis une peine de 12 ans de prison ferme contre ses trois fils, Ameyar, Chafik et Mourad, 3 ans contre sa fille Chahinez, ainsi que la confirmation du jugement contre son épouse, Anani Salima. La famille Hamel est poursuivie pour blanchiment d’argent, enrichissement illicite et enfin obtention d’assiettes foncières par des moyens illégaux. Dans la même affaire, l’ex-directeur général de l’Office de promotion et de gestion immobilière, Mohamed Rehaimia a écopé d’une peine de cinq ans de prison ferme, et de deux ans de prison ferme assortis d’une amende de deux millions DA à l’encontre des deux anciens walis d’Oran Abdelmalek Boudiaf et Abdelghani Zaalane. La même peine a été requise à l’encontre des deux anciens walis de Tlemcen et Tipasa, respectivement Bensebane Zoubir et Ghellaï Moussa. Le 15 novembre passé, les frères Benhamadi du Groupe Condor sont, à leurs tours, comparus devant le pôle pénal spécialisé dans les crimes financiers et économiques du tribunal de Sidi M’hamed (Alger) pour «blanchiment d’argent et dilapidation de deniers publics, incitation d’agents publics à exploiter leur influence pour l’obtention d’indus avantages, et financement occulte de partis politiques». Le juge a entamé l’audience par l’audition des accusés dans l’affaire de l’usine GB Pharma, une des filiales dudit Groupe qui devait être implantée à Sidi Abdallah (Alger-Ouest). Abderrahmane Benhamadi, premier accusé à être auditionné dans ce procès, a nié toutes les charges retenues contre lui. A son tour, l’ancien ministre des Sports, Mohamed Hattab, a comparu le 15 novembre passé devant le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed dans le cadre d’une affaire de corruption, l’ex-ministre est poursuivi pour dilapidation de deniers public, abus de fonction et octroi d’avantages indus lorsqu’il était wali de Mostaganem. Un autre procès en appel a été ouvert le 14 novembre dernier à la Cour d’Alger, cette fois, il s’agit de l’ancien directeur de la résidence d’Etat «Sahel» Hamid Melzi et ses co-accusés. Le procés en appel des jugements de première instance prononcés contre l’ancien directeur de la résidence d’Etat «Sahel», et ses co-accusés, a été reporté au 28 novembre pour absence de la défense.
Sofiane Abi